jeudi 31 décembre 2009

cf. Col. 1: 15-16 (homothéos)



« LE VERBE S’EST FAIT CHAIR », signifie enfin : le Verbe s’est fait homme parfait, Dieu-Homme. Dieu demeure dans ses limites et l’homme dans les siennes, bien que liés l’un à l’autre, étroitement, indissolublement, inséparablement. L’homme a fait siennes toutes les perfections indicibles de Dieu, il a acquis l’éternité divine, la gloire divine, devenant "semblable à Dieu" (homothéos) selon l’expression des saints Pères.

saint Justin Popović (Popovitch) dans "le Sens de la Vie du Monde" (extraits)

mardi 29 décembre 2009

cf. 2 Pierre 1: 4



« LE VERBE S’EST FAIT CHAIR », signifie encore ceci : le Verbe s’est fait créature. Mais la nature de Dieu ne perd aucune de ses propriétés divines, pas plus que la nature de la créature ne perd ses propriétés créées. La créature passe à travers de merveilleuses métamorphoses qui la font monter de gloire en gloire.

saint Justin Popovitch (Popović)

dimanche 27 décembre 2009

cf. Jean 1: 14



« LE VERBE S’EST FAIT CHAIR », signifie : Le Verbe s’est fait sensation, Dieu-Sensation. Ici encore, Dieu ne cesse pas d’être Dieu, bien qu’il soit devenu sensation humaine ; la sensation demeure sensation humaine, mais vivant désormais tout l’infini divin comme sien.


saint Justin Popovitch (Popović)

vendredi 25 décembre 2009

Et "LE VERBE S’EST FAIT CHAIR" (Jn. 1, 14)



« LE VERBE S’EST FAIT CHAIR », signifie : le Verbe s’est fait âme, Dieu-Âme ; Dieu demeurant Dieu et l’âme âme, mais l’âme marchant dans les voies des mystères de Dieu, éternels et pleins d’allégresses, dans tous les mondes visibles et invisibles.



saint Justin Popovitch ( Popović )

jeudi 24 décembre 2009

LE VERBE S’EST FAIT CHAIR (Jn. 1, 14)



« LE VERBE S’EST FAIT CHAIR ». Cela signifie que le Verbe s’est fait Dieu-Chair, de manière telle, que Dieu demeure Dieu et la chair reste chair, et que la chair, dans son union mystique mais réelle avec Dieu, vit et rayonne toutes les perfections divines.




dimanche 20 décembre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 36/36


XXXVI


Les principales directions et les caractéristiques de la culture divino-humaine pourraient être formulées ainsi :


1. L’homme est un être qui peut être perfectionné et achevé par le moyen le plus idéal et le plus réel, par le Dieu-Homme et dans le Dieu-Homme.

2. La perfection de l’homme par le Dieu-Homme s’obtient par le secours des vertus divines.

3. L’homme éclairé et cultivé voit en chaque homme son frère immortel et éternel.

4. Chaque pensée humaine, chaque action humaine, la philosophie, la science, l’agriculture, l’art, l’instruction, la culture, le travail artisanal… acquièrent leur valeur éternelle quand elles sont justifiées et qu’elles ont reçu leur sens par le Dieu-Homme.

5. La vraie illumination et la formation culturelle s’obtiennent par une vie sainte, conforme à l’Evangile du Christ.

6. Les saints sont les illuminateurs et pédagogues les plus parfaits. Plus l’homme vit saintement, plus il devient meilleur pédagogue et illuminateur.

7. L’école est la seconde moitié du cœur du Dieu-Homme, et l’Eglise c’est la première moitié.

8. Au centre de tous les centres, de toutes les idées, de toutes les œuvres, doit se tenir le Christ Dieu-homme et sa société divino-humaine : l’Eglise.




saint Justin Popović (Popovitch) dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" 2ème partie du chapitre 5 traduit par père Ambroise (Fontrier) †. La Lumière du Thabor 49-50, L’Age d’Homme, p.35 à 48.

jeudi 17 décembre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 35/36


XXXV

Il n’y a qu’une issue pour éviter la catastrophe définitive. Qu’elle est-elle ?


C’est d’accepter la culture divino-humaine et l’appliquer complètement dans toutes nos écoles, depuis le supérieur jusqu’au primaire, et dans tous les établissements d’instruction d’Etat et de la nation. La culture divino-humaine rayonne, éclaire, illumine par la seule Lumière Inextinguible, c’est-à-dire le Christ Dieu-Homme, tous les mondes. Aucunes ténèbres ne peut éteindre ou voiler cette Lumière, pas même la ténèbre de l’Europe. Elle seule est en mesure de chasser toutes les ténèbres, loin de l’homme, de la société, de l’Etat, du pays. Cette seule Lumière vraie éclaire chaque homme jusqu’au noyau de son être et elle révèle à chacun de nous notre frère immortel, divin et éternel. Elle nous enseigne, que seulement alors, pourront être facilement compris et résolus les problèmes de l’homme, le problème de la société, le problème de la nation, le problème de l’humanité, s’ils sont étudiés avec le Christ Dieu-Homme.




saint Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

mardi 15 décembre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 34/36



XXXIV

La folie voisine avec la légèreté dans la foi en la toute puissance de science, de l’instruction, de la culture et de la technique humanistes, en la toute puissance de la civilisation humaniste. Sous l’influence de cette foi insensée, la culture humaniste de l’Europe a créé, même chez nous, le conflit entre l’Eglise et l’école, ou plutôt a appliqué, chez de nombreux pays orthodoxes et à l’extrême, ses principes, en chassant officiellement Dieu de l’école. Ceci pour notre peuple orthodoxe a sonné et sonne encore la catastrophe. Nos intellectuels, coupés de leurs racines, depuis plusieurs siècles déjà, transportent les « lumières » de cet humanisme pour réformer le peuple orthodoxe. Et le résultat fut de transformer les pays orthodoxes en abattoirs d’âmes. Sur les nouveaux autels païens, les monstres de l’Apocalypse de la civilisation européenne forment un massacre, vu pour la première fois dans l’histoire, de myriades d’âmes humaines, immolées par les mains des intellectuels des peuples et par leur comportement humaniste. C’est fort justement que A. Zint a dit que Dachau et d’autres camps de concentration ont été les autels élevés par les intellectuels de l’Europe et sur lesquels ils célèbrent la religion de leur lamentable humanisme.

saint Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

samedi 12 décembre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 33/36




XXXIII

Quel autre but a la culture si ce n’est celui d’éclairer l’homme, d’éclairer tous les abîmes et les ravins qui sont en lui et de chasser hors d lui toutes les ténèbres ? Mais si l’homme est sans le Christ Dieu, c’est-à-dire sans cette unique lumière inextinguible, comment dissipera-t-il l’obscurité de l’univers qui, de tous côtés, se dresse contre lui et comment chassera-t-il hors de lui les ténèbres qui sont en lui ? Avec toutes ces lumières mais sans Dieu, l’homme n’est qu’un ver luisant dans l’obscurité infinie de l’univers. Sa science, sa philosophie, son instruction, sa culture, sa technique, et sa civilisation, ce ne sont que des petites bougies qu’il allume dans l’obscurité des faits cosmiques et terrestres. Et ces bougies que peuvent-elles dans la nuit interminable, dans la profonde obscurité des problèmes et des événements individuels, sociaux, nationaux, internationaux ? Peut-être que tout cela a déjà disparu, que les épaisses et profondes ténèbres recouvrent l’Europe et le monde entier et que l’obscurité impénétrable est tombée sur eux ?

saint Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

jeudi 10 décembre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 32/36



XXXII

Après avoir tué en lui Dieu et l’âme, le type de l’homme européen, depuis déjà quelques décennies se suicide progressivement, parce que le suicide est le compagnon inévitable du déicide. La culture sans Dieu, conduit l’Europe et par elle tout l’univers à une obscurité, personne ne connaît personne et nul ne reconnaît l’autre pour frère !

saint Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

lundi 7 décembre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 31/36



XXXI

Voilà en quoi l’Europe a été changée et définitivement transformée, depuis la Renaissance jusqu’à ce jour –en une usine de robots ! Le robot est le type d’homme le plus misérable.
Que celui qui a des yeux pour voir, qu’il voie : il n’y a jamais eu sur cette planète, d’homme plus misérable, plus laid, plus inhumain que le robot européen. La honte et le déshonneur, la honte éternelle, le déshonneur éternel de l’Europe, c’est son « homme nouveau », cet homme sans Dieu, sans âme, l’homme robot.

saint Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

samedi 5 décembre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 30/36


XXX

Nous avons besoin d’un nouveau prophète Jérémie et d’une lamentation nouvelle : l’homme européen a accompli sa mission, il a créé un homme nouveau sans Dieu et sans âme. Mais où donc se trouve cet homme nouveau, ce surhomme ? Voici, il n’existe pas en tant qu’individu, il n’existe que comme force collective qui ruine l’Europe (et pas seulement l’Europe), par sa philosophie humaniste et sa science, par sa culture humaniste et son instruction humaniste, par sa technique humaniste et sa civilisation humaniste. C’est ainsi qu’a été créé un type d’homme européen particulier c’est-à-dire, l’homme machine, homo faber, homo technicus. Cet homme là est sans Dieu, sans âme. En d’autres termes, c’est l’homme dé-déifié et dés-animé, l’homme robot. Et le robot est justement robot, parce qu’il ne reconnaît ni Dieu ni l’âme. Savez-vous ce qui, en particulier, le soutient ? C’est ce qu’on appelle la psychologie empirique, psychologie ohne Seele (la psychologie sans l’âme). Il s’agit de la science européenne sur l’âme ; la science de l’âme qui n’admet pas l’âme ! Quoi de plus paradoxal ? Et pourtant, ce paradoxe c’est le palais inaccessible où vit sa divine majesté : la psychologie humaniste européenne sans âme. (Psychologie ohne seele). C’est elle que des robots innombrables, adorent aujourd’hui comme divinité infaillible.

saint Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

mardi 1 décembre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 29/36




XXIX
Remarquez donc l’exposition humaniste des nouveaux hommes : un demi-homme à côté d’un demi-homme, un sous-homme à côté d’un sous-homme, un non-homme à côté d’un non-homme, c’est-à-dire une caricature à côté d’une autre caricature. Des mini-hommes à côté de mini-hommes. Ne voyez-vous pas que la culture humaniste européenne n’a créé que des mini-hommes et que, par eux, elle a habité l’Europe ? C’est un mini-homme que l’homme naturel de Rousseau, mini-homme que l’homme sensoriel, mini-homme que l’homme logique, mini-homme que le surhomme. Partout, on trouve l’homme sous-développé, des morceaux, des parcelles d’homme ; et nulle part on ne trouve un homme saint et total. Nous nous trouvons dans une exposition tragique : l’homme européen sans Dieu sort dénaturé par la culture humaniste en mini-homme et en nain.

saint Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

dimanche 29 novembre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 28/36


XXVIII

Et l’homme de volonté de Schopenhauer et de Nietzsche en quoi est-il semblable à l’homme ? Où donc est l’âme avec ses immensités, où est la conscience et la miséricorde ? Sans tout cela l’homme peut-il être un homme ? Ici aussi nous avons une caricature de l’homme, une nouvelle caricature !

saint Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

samedi 28 novembre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 27/36


XVII

Qu’est l’homme de Kant en tant que raisonnable ? Une parcelle d’homme, proclamée homme. Où donc se trouve le monde, le monde infini des sens humains et des sentiments, où se trouve notre paradis et notre enfer ? Est-ce possible que sans eux, l’homme soit homme ? Non et encore non. Et l’homme kantien est donc, simplement une caricature de l’homme.


saint Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

jeudi 26 novembre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 26/36



XXVI

L’homme de Locke, en tant que sensation, qu’est-il ? Un morceau d’homme, proclamé homme. Ici, nous avons encore un nouveau sous-homme, un nouveau monstre humain. En effet, que sont les sens sans l’âme ? Un violon à cinq cordes, mais sans violoniste.


saint Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

lundi 23 novembre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 25/36



XXV


Tout ce qui vaut pour le surhomme, vaut aussi pour tous ses ancêtres et descendants. Ainsi, l’homme naturel de Rousseau, n’est rien d’autre qu’un demi-homme, parce que tout ce qui est surnaturel lui a été ôté. Le demi-homme est le même que le sous-homme, parce qu’en lui croissent, sans obstacle, tous les vices contre nature, nourris, flattés par la culture humaniste et par l’éducation.


saint Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

mardi 17 novembre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 24/36


XXIV

Et ici de terminer le drame du surhumanisme : l’homme nouveau a été créé, c’est le surhomme ! Depuis l’embryon de Rousseau, l’homme humaniste s’est transformé en surhomme. Mais qu’est-il en son essence ce surhomme ? De quoi est-il constitué ? D’un seul instinct, de l’instinct d’auto-conservation. Et s’il est impossible que le plus petit insecte soit constitué d’un seul instinct, comment est-il possible que l’être le plus complexe sur la terre, soit constitué d’un seul instinct ? Ici, dans tout le règne animal, où se trouvent plus de six cent mille espèces d’animaux, il n’y a pas un moustique ou pro-moustique qui soit formé d’un seul instinct, fût-ce l’instinct d’auto-conservation. Et malgré cela, Nietzsche a proclamé surhomme cet unique, ce seul instinct. Voici pourquoi, son surhomme est, en réalité, un sous-homme, c’est-à-dire un non-homme ; ou, si vous voulez, le surhomme c’est la caricature la plus géniale de l’homme sur cette planète pleine de ténèbres.


saint Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

mercredi 4 novembre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 23/36


XXIII


 
 
Ensuite, l’Europe à la recherche de l’homme nouveau s’est dirigée vers les êtres inférieurs à l’homme et a commencé à chercher en eux l’origine de l’homme, afin, peut-être de créer en se fondant sur le règne animal, d’une certaine manière, un homme sans Dieu. La joie fut grande et des cris hystériques se sont fait entendre, quand fut annoncée à l’Europe l’hypothèse que l’homme descendait du singe ou d’autres mammifères. C’est alors qu’apparut dans ce monde de la pensée de l’Europe, Nietzsche, avec ses ouragans et ses séismes. Avec la passion du prophète et la flamme du poète, il a annoncé au monde son évangile sur le surhomme. Embrassé par les concepts plutôt que par les sentiments, il a tiré du volontarisme de Schopenhauer et de l’évolutionnisme de Darwin, l’audacieuse mais logique conclusion : si le singe est un chaînon transitoire vers l’homme, pourquoi l’homme ne serait-il pas un chaînon transitoire vers le surhomme ? Vu surtout que l’homme est un être pour la victoire et le dépassement. « Ce qu’est le singe pour l’homme ? Quelque chose de ridicule et une triste honte. Il en doit être de même pour l’homme par rapport au surhomme : il est quelque chose de ridicule et une triste honte ». Le surhomme c’est le sens même de la terre et le but de l’histoire. De quoi est fait le surhomme ? Il est fait de quatre éléments et principes :
 
1) Il est nécessaire que Dieu soit tué. « Ô vous les homme supérieurs, dit Zarathoustra en s’adressant à ses disciples, ce Dieu était le plus grand dangers pour vous ». Mais soyez sans crainte « Dieu est mort », proclame Zarathoustra, il n’y a plus pour vous de danger, il n’y a plus d’obstacle à l’apparition du surhomme.

2) Le second principe c’est : n’ayez pas de pitié pour le prochain de ce qu’il tombe, il faut même le pousser.

3) Le troisième principe : le plus important de tout c’est le désir irresponsable et impitoyable de puissance.

4) Le quatrième principe c’est que tout est permis. Pour le surhomme, il n’y a ni bien, ni mal ; il vit par-delà bien et mal, au-delà de la vérité et de l’erreur, au-delà de la conscience et de la responsabilité.

 
 
saint Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

samedi 31 octobre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 22/36


XXII


Mais les volontocrates, avec Schopenhauer et Sterne en tête, protestent car ce qui, en l’homme, est le plus remarquable a été négligé. L’homme ne peut être résumé ni à ses sens, ni à sa raison, ni à son être nu, ni à rien d’autre. Il est avant tout : volonté. Oui, disent-ils, l’homme, en tant que volonté, est l’homme vrai, c’est lui qui est l’homme nouveau.



saint Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

jeudi 29 octobre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 21/36


XXI


L’homme cependant, lorsqu’il est résumé aux sens, est un être très primitif et rudimentaire. C’est pourquoi la philosophie rationaliste, avec Descartes et Kant en tête, propose un nouveau type d’homme : l’homme comme logique. L’homme est avant tout et par-dessus tout un être raisonnable. Il s’ensuit que l’homme est homme par la raison logique. Tout le reste en lui est si insignifiant que rien ne peut revendiquer la primauté dans l’être de l’homme.



saint Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

mardi 27 octobre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 20/36


XX


Rousseau a emprunté beaucoup de choses à la nature et les a introduites dans l’homme. Cependant, les questions suivantes se posent :
- De quoi est faite la nature elle-même de l’homme ?
- Elle est faite de sens, répond la philosophie sensualiste de Locke et de Hume.
Toute la nature de l’homme est tirée (déduite) des sens et elle se résume dans les sens. Quand ce qui n’est pas nécessaire à l’homme est ôté, alors les sens demeurent et c’est par eux que l’homme est homme.



saint Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

mardi 20 octobre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 19/36


XIX


Et alors apparaît Rousseau avec sa théorie selon laquelle l’homme doit retourner à la nature et expulser hors de lui tout surnaturel ; car n’est bon que ce qui est naturel. L’homme naturel est le meilleur homme. Ici se trouve formulée toute la morale de l’Emile de Rousseau, toute sa pédagogie.




père Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

jeudi 8 octobre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 18/36


XVIII


La Renaissance a empli d’espérance beaucoup de cœurs. Ceci était naturel parce que l’homme européen avait été vraiment fané par le Vaticanisme. Par la scholastique vampirisante en philosophie et le jésuitisme anthropophage en morale, le Vaticanisme avait sucé à l’homme européen ses forces vives et créatrices. Ensuite, le renouvellement de l’homme européen fut considéré comme une nécessité primordiale, sa régénération par l’esprit humaniste de la Grèce antique, pour que fût évitée sa mort. Pour réaliser cela, il était nécessaire que l’homme européen fût, tout d’abord éloigné du Christ et qu’il rompît ensuite tout lien avec les mondes invisibles d’en haut.



père Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

lundi 28 septembre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 17/36 (avec la culture)


XVII


La culture sans la sainteté, c’est-à-dire la culture sans la sanctification par le Saint Esprit et sans l’achèvement et le perfectionnement par le Dieu-Homme, la culture athée, l’Europe l’a conçue dans son humanisme païen. Peu importe si cette idolâtrie se manifeste dans la divinisation du Pape ou dans la divinisation de la culture, de la science, de la civilisation, de l’art, de la politique, de la mode. Partout, la tendance dominante, c’est d’organiser l’homme, la société et le monde sans Dieu, sans Christ. Cela vaut aussi pour la culture. Là aussi, la principale préoccupation c’est d’éclairer l’homme et l’humanité sans le Christ Dieu. C’est cette direction que la culture humaniste a prise pour créer l’homme nouveau ; le plan de cet homme nouveau est classiquement simple et simpliste : dans cet homme nouveau, il ne saurait y avoir le Christ, ni rien du Christ. L’Europe s’est livrée à cette œuvre, elle a commencé à créer un homme nouveau, sans Dieu, une société sans Dieu, une humanité sans Dieu.



père Justin Popovitch dans: "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

mercredi 16 septembre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 16/36


XVI


Et tous les saints de l’Eglise Orthodoxe de Dieu sont la démonstration de cela. La culture et l’éducation ne sont pas autre chose que l’extension de la sainteté, que son rayonnement. Le saint émet la Lumière, c’est pourquoi il illumine, éclaire et instruit. La culture présuppose avec tout son être la sainteté. Seul le saint est, en réalité, un vrai pédagogue. Sans les saints, il n’y a pas de vrais maîtres, de vrais pédagogues et pas d’avantage de vraie culture sans sainteté. La sainteté n’est sainteté que dans la Lumière divine. La vraie culture et l’illumination, ne sont rien d’autre que le rayonnement de la sainteté. Seuls les saints sont vraiment éclairés. La sainteté ne vit et ne respire que par la Lumière, elle rayonne et agit dans la Lumière. Il y a donc une certaine identité entre la sainteté et l’illumination. En effet, la culture signifie illumination, l’illumination par la sanctification dans le Saint Esprit qui est le Porteur, le Créateur de la sainteté, de la lumière et de la science. Les saints étant sanctifiés et illuminés par le Saint-Esprit, sont pour cela des vrais pédagogues.


père Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

vendredi 21 août 2009

qu'est-ce que l'homme parfait et achevé ? 15/36


XV



-Quels sont ces moyens et ces forces ?
-Les saintes vertus évangéliques: la foi et l’amour, le jeûne et la prière, la douceur et l’humilité, la miséricorde et la bonté, l’espérance et la patience, la vérité et la justice. Ces vertus réalisées produisent un homme saint, c’est-à-dire un homme parfait et achevé. Un tel homme connaît le vrai sens du monde et de la vie et il œuvre de tout son être pour réaliser le but assigné dans tous les domaines de l’activité humaine. Tissé par les saintes vertus, un tel homme puisse sans cesse, avec l’aorte de son être, toutes les forces immortelles qui jaillissent sans tarir du Dieu-Homme. C’est pourquoi il se sent, déjà en cette vie, immortel et éternel. Ces vertus évangéliques sont les conductrices de la divine Lumière ; chacune d’elles introduit en l’homme une gerbe de Lumière. A cause de cela, le saint rayonne, éclaire et illumine. Il porte en lui «Lumière du monde». Cette Lumière-là éclaire le monde entier pour qu’il en voie le sens éternel et la valeur éternelle. Cette «Lumière du monde» est en même temps, la «lumière de la vie» ; elle éclaire la voie qui conduit l’homme à la vie immortelle et éternelle. En notre monde humain, la lumière et la vie sont synonymes, comme sont synonymes les ténèbres et la mort.



père Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et œcuménisme" (extrait)

dimanche 19 juillet 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 14/36


XIV


Sentez vous que nous sommes déjà dans la ligne principale de la philosophie divino-humaine de la culture ? Vous avez fait attention, avec sérieux et objectivité à l’architecture moderne de cette culture : son plan, son matériau, son programme, son âme, son esprit, tout est évangélique, tout est divino-humain. Toutes ses valeurs sont divines, toutes ses méthodes évangéliques. Et en elle, Dieu occupe toujours la première place et l’homme la seconde. L’homme vit, pense, sent et œuvre par Dieu ; ceci veut dire que l’homme est éclairé par Dieu. Là, il ne s’agit pas d’un Dieu abstrait, transcendant, supra-céleste de Platon ou de Kant, mais du Dieu de la réalité terrestre et objective, c’est-à-dire du Dieu humainement objectif, qui est devenu homme et qui, dans la catégorie de l’humain, a donné tout ce qui est divin, immortel, éternel. C’est pourquoi Lui Seul, dans le genre humain, c’est-à-dire le Christ Dieu-Homme a le droit de demander aux hommes la perfection divine : « Soyer parfaits, comme votre Père qui est aux cieux est parfait » (Matt. 4, 48) ; et de poser cette perfection divine comme but de la vie et comme but de toute l’œuvre de l’homme. Ce faisant, Il donne en même temps aux hommes tous les moyens et tous les moyens et toutes les forces nécessaires pour leur permettre de réaliser ce but, c'est-à-dire d’acquérir la perfection divine.



père Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

samedi 18 juillet 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 13/36


XIII


Vous ne le croyez pas ? Tâchez d’imaginer soit un Dieu plus parfait que le Christ soit un homme plus parfait que Lui. Vous ne serez pas en mesure de le faire. Parce que ni l’intelligence humaine individuelle, ni l’intelligence humaine collective, ne peut imaginer un Dieu plus parfait que le Christ ou un homme plus achevé que Lui. Et ce que qu’il y a ici de plus remarquable, c’est que toutes les perfections divines sont en Christ humainement réelles et concrètes. Il n’est pas, ne fût-ce qu’un seul bien parfait ou une vérité parfaite, ou une beauté parfaite qui ne soit incarné en Sa personne, ni réalisée dans Sa vie. A cause de tout cela Il est, justement l’homme parfait et achevé que le genre humain, la pensée humaine, le cœur humain recherchent par les religions, les philosophies, la science, l’art et la civilisation. Appliquée à la culture, cette conclusion dirait : le Christ est cet Homme Idéal, que la culture humaine cherche comme étant son objet, son sens, son idéal. Avec Lui et de Lui, nous savons, nous les hommes ce qu’est l’Homme véritable, l’Homme idéal, l’Homme parfait. En Lui, nous avons le Modèle selon lequel chaque homme peut édifier un homme bon, juste parfait et achevé ; et cela sans grande ni insurmontable difficulté parce qu’Il donne, à chacun de ceux qui luttent, ses forces divines pour acquérir tous ces biens.


père Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

vendredi 17 juillet 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 12/36


XII


Et il en est ainsi depuis le premier homme jusqu’au dernier : un affligeant défilé d’hommes imparfaits et inachevés. Et parmi eux Celui qui est plein de mystère et merveilleux Dieu-homme : divinement parfait et humainement réel. Son bien humain est divinement parfait et achevé. Son amour humain est divinement parfait et achevé, de même que Sa justice, Sa miséricorde, Sa bonté, Son immortalité, Son éternité et Sa beauté : tout est humainement réel et divinement parfait et achevé. Il n’y a en cela rien d’étonnant, parce qu’Il a transfiguré en divin tout ce qui est humain, Il l’a achevé et parfait par le divin. En un mot, en Lui, l’homme total est divinement parfait, divinement achevé.



père Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

jeudi 16 juillet 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 11/36 (avec Nietzsche)




XI



Serait-ce Nietzsche ? Mais dans la sensation volcanique de sa tragique imperfection, de l’incomplétude insupportable de son être, en toutes les dimensions et réalités de ce monde, dans son désir indomptable pour l’homme supérieur et parfait, Nietzsche est devenu fou ! En conséquence, Nietzsche non plus n’est pas l’homme parfait et achevé.





père Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

mercredi 15 juillet 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 10/36 (avec Tolstoï)


X


Serait-ce Tolstoï ? Lui aussi, dans son combat permanent et inflexible avec son être humain imparfait et inachevé, est arrivé à une inquiétude spirituelle telle que, peu avant sa mort, dans une agonie insupportable de sont être, il quitta sa maison, pour se fuir, pour fuir la triste imperfection de son être tragique et inachevé. En conséquence, lui aussi n’est pas l’homme parfait et achevé.



père Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

mardi 14 juillet 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 9/36 (avec Goethe)


IX


Serait-ce Goethe ? Vivant toute la largeur et la profondeur le drame de son être humain, où Méphistophélès joue le rôle principal, Goethe par son cri qui précède la mort : « Licht, mehr Licht », montre clairement, combien malheureux il a quitté ce monde pour l’autre. De ce fait, lui non plus n’est pas l’homme parfait et achevé.



père Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

lundi 13 juillet 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 8/36 (avec Shakespeare)


VIII


Est-ce Shakespeare ? Mais lui aussi, dans sa soif inextinguible pour le parfait et l’achevé, a vécu l’imparfait et l’inachevé de l’homme comme une tragédie insupportable ; il a conduit l’homme vers les mondes d’en-haut pour l’abandonner sur les routes ébloui et consterné. En conséquence, lui aussi n’est pas l’homme parfait et achevé.



père Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

dimanche 12 juillet 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 7/36 (avec Kant)


VII


Serait-ce Kant ? Mais lui aussi, tourmenté par l’imperfection de son être incomplet, a transféré du vase étroit de l’«ousia-archie» antique, du criticisme rationnel, tout ce qui est humain et l’a placé dans l’abîme du post-rationaliste « Das Ding an Sich » et livré à la pitié de l’imprévisible, de l’inconnu, du terrifiant. En conséquence, lui aussi n’est pas l’homme parfait et achevé.



père Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

samedi 11 juillet 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 6/36 (avec Mahomet)


VI



Serait-ce Mahomet ? Mais tourmenté par son enfer sanguinaire et son paradis voluptueux, il parcourt notre planète et réalise par le feu et le fer ses rêves prophétiques, foulant avec un enthousiasme fanatique les cadavres des « infidèles ». En conséquence, il ne saurait être l’homme parfait et achevé.



père Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

vendredi 10 juillet 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 5/36 (avec Moïse)


V


Serait-ce Moïse ? Mais Moïse lui aussi, tourmenté par les terribles malheurs de son peuple et par son impuissance personnelle, cherche sans se lasser le secours du ciel et il adoucit l’amertume de son être humain par les visions prophétiques du futur Messie et Sauveur qui doit venir. Et ceci signifie que lui aussi n’est pas l’homme parfait et inachevé.



père Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

jeudi 9 juillet 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 4/36 (avec Bouddha)


IV


Bouddha serait-il parfait ? Mais Bouddha tourmenté par le sentiment monstrueux et impitoyable de son imperfection humaine a transporté tous les désirs de son être humain pour la perfection dans le royaume de l’au-delà, de l’impassibilité éternelle et de l’insensibilité, c’est-à-dire le nirvana. En conséquence, lui non plus n’est pas l’homme parfait et achevé.



père Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

mercredi 8 juillet 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 3/36 (avec Platon)


III



Est-ce Platon ? Mais Platon, à cause de sa profonde connaissance de son imperfection et son inachèvement, s’est changé en flèche de soif pour les mondes d’en-haut, les mondes des idées éternelles et des idéaux.
Et cela révèle qu’il n’est pas un homme parfait et achevé.




père Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

mardi 7 juillet 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 2/36 (avec Leibniz)


II


Quel que soit l’aspect sous lequel on l’examine, l’homme est un être «ouvert» à d’autres êtres, à d’autres mondes. En aucun cas il ne saurait être l’unité fermée, la monade de Leibniz. Par toute sa vie, sa nature, et son âme, l’homme est tissé, sans cesse, consciemment ou inconsciemment, volontairement ou instinctivement, sur l’immense et insaisissable trame totale du monde entier. Si la culture veut être vraiment humaine, elle doit partir de ce fait qui saute aux yeux, comme d’un principe rationnel et fondamental. La recherche de l’homme parfait et achevé, qui existe dans l’histoire du genre humain, engendre dans notre conscience une brûlante question : qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ?



père Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

lundi 6 juillet 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 1/36


CULTURE HUMANISTE ET CULTURE DIVINO-HUMAINE



I


L’existence de la culture, révèle le fait, témoigne et sans cesse témoigne, par toute l’expérience du genre humain, que l’homme est un être imparfait et incomplet. Toutes les philosophies, toutes les religions, toutes les sciences, toutes les civilisations en témoignent. L’homme est un être qui doit être achevé, complété. C’est pourquoi l’objet principal de la culture, c’est de parfaire et d’achever l’homme. Aussitôt alors se pose la question inévitable : mais avec quoi le parfaire, avec quoi l’achever ?


père Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

dimanche 5 juillet 2009

....


Chers lecteurs ;
A partir de demain je commence avec un texte de saint Justin Popovitch répartie en 36 parties mais dans rythme plus lent.
A propos des photos ; celles qui vont être ajoutés au texte qui va suivre du vénérable père Justin, n’auront aucun rapport avec le texte, c’est-à-dire pas de 3ème degré comme j’ai essayé de le faire avec les messages précédent.

samedi 4 juillet 2009

non pas abolir mais accomplir


Saint Cyrille de Jérusalem, saint Athanase le Grand et d’autres Docteurs de l’Eglise citent l’exemple de Corneille le Centurion, que les prières et les aumônes n’avaient pas suffi à rendre juste devant Dieu, comme le rapporte le livre des Actes des Apôtres ; mais Dieu, par l’entremise d’un Ange, lui ordonna de mander l’Apôtre Pierre, afin qu’il lui enseignât la voie du salut. Pierre étant venu, ne fit nulle autre chose que le baptiser, lui et les siens, après les avoir instruits au préalable des dogmes du salut, afin de leur faire ainsi hériter la vie éternelle. El le plus important est qu’il baptisa ces hommes, sur lesquels : « l’Esprit Saint était venu » et qui l’avaient reçu, selon la conviction de l’Apôtre Pierre, que les Actes rapportent en détail au chapitre 10.

lettre ecclésiale du Synode des "résistants" (Synodhos ton Enistamenon) Athènes le 3/16 mars 1997 publié dans : "La Lumière du Thabor" 49-50 éd. L’Age D’Homme, p.172-173 (extrait)

vendredi 3 juillet 2009

conscience dogmatique


La Samaritaine, qui ne saisit pas encore la sublimité de l’eau vive, hésite d’abord, ne sachant où son interlocuteur trouvera l’eau qu’Il promet, n’ayant pas même de quoi puiser –et le puits est profond… Elle tente ensuite de le mesurer à Jacob, qu’elle nomme son père, tirant gloire de ce lieu en faveur de son peuple, et elle vante l’eau de ce puits, estimant qu’il n’en est point de meilleure. Cependant, quand elle entend le Seigneur dire : « L’eau que je donnerai deviendra chez ceux qui la recevront une source jaillissant jusque dans la vie éternelle », elle laisse échapper le cri d’une âme ardente de désir et qui se laisse guider vers la foi, quoique encore incapable de regarder purement la lumière : « Donne-moi, Seigneur, de cette eau, dit-elle, afin que je n’aie plus soif et que je ne vienne plus puiser ici ». Or le Seigneur, toujours désireux de se révéler graduellement, lui enjoint de faire aussi venir son mari. Elle, voulant à la fois cacher son passé et recevoir plus vite le cadeau, répond qu’elle n’a pas de mari et s’entend dire le nombre de maris qu’elle a eus depuis sa jeunesse et reprocher de vivre maintenant avec un homme qui n’est pas son mari. Loin de se fâcher de la réprimande, comprenant sur-le-champ que celui qui s’entretient avec elle est un prophète, elle en vient aussitôt à de plus hautes préoccupations.
Voyez-vous ? Quelle noble douceur, chez cette femme, et quel goût pour la science ! « Nos pères, dit-elle, ont adoré sur cette montagne et vous dites que c’est à Jérusalem que se trouve le lieu où il faut adorer ». Regardez quel souci elle couvait dans son cœur, et quelle profonde connaissance elle avait de L’Ecriture ! Combien il en est à présent, parmi les orthodoxes de naissance et les nourrissons de l’Eglise, qui ignorent ce que savait la Samaritaine : que nos pères, c’est-à-dire Jacob et les patriarches issus de lui, avaient adoré Dieu sur la montagne en question !
Ce savoir et ce soin diligent pour connaître l’Ecriture inspirée de Dieu, le Christ les reçoit comme un parfum d’odeur agréable et Il prend plaisir à poursuivre son entretien avec la Samaritaine.


saint Grégoire Palamas "Homélie sur la Samaritaine" (extrait)

jeudi 2 juillet 2009

Quand nous disons...





Quand nous disons : « Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur », c’est l’Esprit Saint qui en nous confesse la filiation divine de Jésus de Nazareth et fait fondre notre pauvre cœur de pierre avec les larmes du repentir. Lorsque nous confessons que Dieu est Père et que Jésus de Nazareth est son Fils consubstantiel et coéternel, nous sommes « menés par l’Esprit de Dieu » et pouvons être alors considérés véritablement comme fils de Dieu (Rm 8, 14). Quand nous disons de Jésus de Nazareth qu’il est le Christ, c’est-à-dire le Messie, Celui qui a reçu l’Onction du Père, nous affirmons que sur lui repose l’Esprit qui procède du Père. Confesser que Jésus est le Christ, c’est en même temps confesser que le Saint Esprit est Dieu, qu’il procède du Père et ne peut procéder du Fils puisque c’est sur le Fils de Dieu fait homme que le Père le fait reposer.

père A.Borrély dans "QUI EST PRES DE MOI EST PRES DU FEU" p.178-179

mercredi 1 juillet 2009

cf. Jean 1: 6-15


Rien n'est donc plus erroné que l'opposition si souvent faite entre le Dieu de l'Ancien Testament et le Dieu du Nouveau, entre le Dieu de crainte et le Dieu d'amour.

Le Dieu de l'Ancienne Alliance est déjà un Dieu d'amour et le Dieu de la Nouvelle ne cesse pas d'être un Dieu de crainte.



père André Borrély dans : "l'homme transfiguré" p.126

mardi 30 juin 2009

témoignage


"Il n'aimait pas le mot de « patristique » -parce que ce terme est employé par les écolâtres pour désigner ce qu'il y aurait de spécifique aux Pères de l'Eglise, comme si les Pères avaient eu un enseignement autre que celui des Apôtres, autre que celui du Saint Esprit."



père Patric (Ranson) sur le père Ambroise (Frontier) dans : "SAINT NECTAIRE D'EGINE" p.150

lundi 29 juin 2009

Abba, dis-moi une parole


Un vieillard dit : « J’ai passé vingt ans à lutter afin de voir tous les hommes comme un seul. »

dimanche 28 juin 2009

cf. Jean 4:15


Pour la première fois, je découvre l'Eglise orthodoxe, ce lieu chaleureux, rempli de prières, de lumière, d'icônes, et de chants mélodieux. Après ce premier séjour dans une véritable église, mon coeur n'en désira plus aucune autre, car vraiment cette demeure était céleste.


presbytéra Hélène dans une lettre (extrait)

samedi 27 juin 2009

l'expérience


La théologie orthodoxe patristique a pour caractère unique, en effets, de n'être pas le produit d'une spéculation, mais d'une expérience, et donc d'exclure la méthode philosophique, particulièrment la métaphysique, comme inutile à son objet propre.


père Patric (Ranson) dans : "la Doctrine des Néo-orthodoxes sur l'Amour" p.61
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