dimanche 26 décembre 2010

Devenu parent selon la chair



Parlant de ces deux aspects du Seigneur Jésus, de sa naissance surnaturelle et de son absence de péché, saint Syméon le Nouveau Théologien dit : « Dieu le Verbe, notre Créateur, d’une manière que Lui seul connaît et dont seul il est capable, est descendu sur terre et est devenu homme, non point par un mode de conception humain, mais du Saint Esprit et de Marie la toujours-Vierge, comme il est écrit : Et le Verbe est devenu chair et il a habité parmi nous (Jean 1, 14). Il est devenu homme parfait de corps et d’âme, et non point à la manière de la conception humaine. Le Fils et Verbe de Dieu et Dieu a pris corps de Marie, la Mère de Dieu et l’a transformé en homme parfait avec l’âme et le corps, pour qu’il soit un véritable fils d’Adam. Devenu homme, semblable en tout à nous sauf le péché, il est de ce fait aussitôt devenu parent selon la chair de tous les hommes. Mais le Christ, étant simultanément et Dieu et homme, de même qu’il est et reste saint selon la Divinité, est et reste saint selon l’humanité, et de corps et d’âme, très saint et sans aucune souillure » (Discours 35, 1-2).


Saint Justin (Popovitch) de Ćelije dans sa Dogmatique de l'Eglise orthodoxe Tome II p.75 éd. L’Age d’Homme.

lundi 20 décembre 2010

Confirmation de la foi en l'Incarnation


On ne peut limiter l’art des icônes ni à une école, ni à un auteur, aussi génial soit-il, ni à aucune autre caractéristique superficielle. Tout cela est accidentel. De même, l’iconographie ne peut être représentée par un seul auteur ou une seule école, ni même par telle ou telle technique. L’essentiel, dans l’iconographie, c’est son but, qui est le témoignage de l’Incarnation, et par là l’aide qu’elle apporte à tout homme dans sa communion avec Dieu. C’est bien une aide, et non pas une fonction d’intermédiaire, que l’iconographie est appelée à fournir, « car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous » (1 Tm 2, 5-6). Cette aide consiste à témoigner de la possibilité du perfectionnement spirituel, de la transfiguration de l’humanité, représentée sur l’icône. Elle pousse le fidèle à aspirer à cette perfection, c’est-à-dire, finalement, à œuvrer pour sa déification (théosis).

Père Georges Drobot dans Icône de la Nativité p.49-50.

samedi 4 décembre 2010

cf. Marc 9:23


Quelque bonne pensée te vient-elle à l’esprit ? Arrête-toi ! En aucun cas ne te précipite pour la réaliser sans l’examiner, sans l’examiner, sans réfléchir. Ressens-tu dans le cœur quelque bonne inclination ? Arrête-toi ! Ne te laisse pas entraîner par elle. Consulte l’Evangile. Examine si ta bonne pensée ou si la bonne inclination de ton cœur sont conformes au saint enseignement du Seigneur. Très vite tu verras qu’il n’y a aucun accord entre le bien de l’Evangile et le bien de la nature humaine déchue. Le bien de notre nature déchue est mêlé de mal, et c’est pourquoi il est lui-même devenu mal, comme un mets délicieux et sain devient poison lorsqu’on l’y mélange.

Garde-toi de faire le bien de la nature déchue. En le faisant, tu travailles à ta propre chute, tu développes en toi la présomption et l’orgueil, et tu finiras par avoir une extrême ressemblance avec les démons. Au contraire, en accomplissant le bien selon l’Evangile, comme un vrai et fidèle disciple du Dieu-Homme, tu deviens semblable à Lui. Celui qui aime sa vie la perd, a dit le Seigneur, et celui qui cesse de s’y attacher la gardera pour la vie éternelle (Jn 12, 25).

saint Ignace (Briantchaninov) dans Introduction à la tradition ascétique de l’Eglise d’Orient  p.35
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