dimanche 17 novembre 2013

Plastique de la grâce


« Il est impossible de bâtir une église… sans jeûne, sans repentir et sans la descente de l’Esprit Saint. Même là, l’église n’est pas bâtie, mais descendue du ciel sur terre, de la même façon que le pain et le vin de la liturgie ne sont plus pain et vin, mais le corps et le sang du Christ… Aussi, l’église doit avoir la caractéristique d’une parfaite harmonie du royaume des cieux, car c’est seulement dans un tel espace qu’il convient de placer des icônes et des fresques. C’est un espace que nous préparons pour la descente de l’Esprit Saint et la venue du Christ. Nous les accueillons comme Abraham a accueilli la sainte Trinité à sa table ».

P. Ristić





http://www.orthodoxie.com/actualites/reflexions-sur-larchitecture-de-la-nouvelle-cathedrale-de-podgorica-par-andrew-gould/#sthash.fGczMGYu.dpuf

mercredi 24 juillet 2013

La théose



La théose, c’est l’âme humaine qui, devenue pneumatophore, retrouve son essence par sa christification. Saint Athanase écrit : « Le Christ est devenu sarkophoros afin que nous puissions devenir pneumatophores ». Ici la déification affirme et postule la vraie humanité de l’homme, de même que la chair humaine a été glorifiée en Christ. La vraie humanité (le verus homo) prend conscience d’elle-même seulement en unité énergétique avec la grâce divine du Christ comme verus deus. La pneumatologie est de nouveau le commentaire de l’œuvre unificatrice du Saint-Esprit entre les énergies divine et l’homme. Le Christ, qui nous a sauvés et rachetés par son sang une fois pour toutes, parle maintenant (et cette parole maintenant est au centre de l’anthropologie chrétienne) ; il le fait par le Saint-Esprit, le paraclet, qui nous régénère en vertu de ce salut. Saint Grégoire de Naziance écrit que « Jésus représente l’archétype de ce que nous sommes et pouvons devenir » (PG 37, 288). L’anthropologie pneumatologique, la théose de l’homme, signifie l’étude de l’homme en route sur le chemin où il parviendra à être ce qu’il est dans son essence profonde, telle que cette essence est révélée en Christ et peut être réalisé par l’homme lorsqu’il est porté par le Saint-Esprit vers son but suprême : être en Christ.


N. A. Nissiotis dans Le Saint-Esprit, pneumatologie orthodoxe, éd. Labor et Fides, Genève, 1963, p. 103.

dimanche 12 mai 2013

Témoignage sur la fête de Pâques.



La fête de Pâques est le point culminant de l’année ecclésiastique, le cœur même du culte de l’Eglise orthodoxe. A minuit, les fidèles allument leurs cierges à celui du prêtre, qui chante : « Le Christ est ressuscité des morts ; par sa mort Il a foulé la mort, et à ceux qui sont au tombeau, Il a donné la vie ». Après la sonnerie des cloches, à la lueur des cierges, il entonne le canon de Pâques de saint Jean Damascène : « Fêtons la mise à mort de la mort, la destruction de l’Enfer, le commencement d’une nouvelle vie immortelle… Car tout est rempli de lumière, ciel, terre et enfers. Que toute la création se réjouisse à cause de la Résurrection du Christ ! » Les prêtres, les diacres, les croyants s’embrassent, pleins d’allégresse. Ils proclament : « Christ est ressuscité », et se répondent : « Il est vraiment ressuscité ! » - « Jour de la Résurrection ! Soyons rayonnants de joie pour cette solennité et embrassons-nous les uns les autres. Appelons frères ceux-là même qui nous haïssent. Pardonnons tout à cause de la Résurrection ».

Martin Winkler LES JOURS DE FETES, éd. Ides et Calendes Neuchâtel/Suisse p.59-60 (Texte légèrement modifié) 

dimanche 5 mai 2013

Le Christ est ressuscité !



Le Christ est ressuscité des morts,
Par la mort Il a terrassé la mort,
À ceux qui gisaient au tombeau
Il a fait don de la vie.



Tropaire de Pâques (souce http://forum-orthodoxe.com/~forum/viewtopic.php?f=1&t=2654 )

vendredi 3 mai 2013

Cf. Heb. 1: 2-3




Par conséquent, puisque nous avons été livrés avec justice à la servitude du diable et à la mort, il fallait aussi absolument que le retour du genre humain à la liberté et à la vie fût accompli par Dieu avec justice. Non seulement l’homme fut livré au jaloux, dans la justice divine, mais le diable lui-même rejeta loin de soi la justice ; s’étant, dans l’iniquité, passionnément épris du pouvoir, de la souveraineté, ou plutôt, de la tyrannie, et combattant contre la justice, il usa de sa puissance contre l’homme. Aussi plut-il à Dieu de renverser le diable d’abord à l’aide de Sa justice, contre laquelle celui-ci ne cesse de combattre, et ensuite, à l’aide de Sa puissance, par la résurrection et le jugement à venir : car tel était l’ordre le meilleur, que la justice précédât la puissance ; telle était l’œuvre d’une souveraineté vraiment divine et bonne, non d’une tyrannie, que la puissance suivit la justice. Car de même que « celui qui depuis le commencement est le meurtrier de l’homme » (Jn. 8 : 44) s’est soulevé contre nous par jalousie et par haine, de même le Prince de la vie, dans la surabondance de Son amour pour l’homme et de Sa bonté, S’est mû pour nous […]

saint Grégoire Palamas Discours sur l’économie de l’incarnation, Homélies, YMCA Press, p.116-117

mardi 23 avril 2013

Cf. 1 Cor. 6 : 17




Oui, mes pères et frères, ce que nous avons amassé, naguère, n’acceptons pas de le perdre, efforçons-nous plutôt de l’accroître, et ce que par le passé nous avons eu le bonheur d’édifier, ne le détruisons pas. Que chacun d’entre vous se rappelle le profit trouvé dans le jeûne, de quels dons Dieu l’a gratifié dans ce peu de jours, et qu’il devienne pour l’avenir encore plus ardent.

saint Syméon le Nouveau Théologien cité dans Le Grand Carême, Bernard Le Caro, éd. des Syrtes, p. 133

samedi 20 avril 2013

Un art trans-figuratif !




Pourquoi l’Eglise attribue-t-elle une si grande importance à l’icône ?

Parce que l’icône n’est pas une simple image, ni une décoration, ni même une illustration de la Sainte Ecriture. Elle est quelque chose de plus grand. Elle est un objet cultuel et fait partie intégrante de la liturgie. Dans son image sacrée l’Eglise voit non pas un des aspects de l’enseignement orthodoxe, mais l’expression de l’Orthodoxie dans son ensemble, l’expression de l’Orthodoxie comme telle. L’icône est une des manifestations de la Tradition sacrée de l’Eglise au même titre que la tradition écrite et la tradition orale. […] l’icône, selon l’enseignement de l’Eglise, correspond entièrement à la parole de l’Ecriture. « Ce que parole communique par l’ouïe, la parole le montre silencieusement par la représentation », dit saint Basile le Grand (Hom. 19 sur les 40 martyrs. PG 31, 509 A.). Et les Pères du Septième Concile Œcuménique répètent ces paroles et précisent : « par ces deux moyen qui s’accompagne l’un l’autre… nous recevons la connaissance des mêmes réalités » (Mansi XIII, 300 C.).


L. Ouspensky, Essai sur la théologie de l’icône dans l’Eglise Orthodoxe, éd. de l’Exarchat Patriarcal Russe…, 1960, p.10 

jeudi 31 janvier 2013

Cf. 1 Tm. 3.16




Cette condescendance économique de Dieu, inaccessible dans sa nature, correspond chez saint Jean Chrysostome aux opérations ou énergies manifestatrices descendant jusqu’à nous – que nous avons rencontrées chez saint Basile et saint Grégoire de Nysse. Moraliste plus que théologien, Chrysostome prête à ces manifestations de Dieu, à cette sortie en dehors de son essence, une nuance psychologique : c’est une volonté clémente qui condescend à la condition inférieure des êtres créés. Il semble que, pour saint Jean Chrysostome, cette descente miséricordieuse se réduit finalement à l’incarnation du Fils. Etant l’image parfaite du Dieu invisible, le Fils est lui-même invisible : autrement, il ne serait pas l’image du Père. En se manifestant dans la chair, il est devenu visible aussi aux anges



Vladimir Lossky, Vision de Dieu, éd. Delachaux & Niestlé, p.78

Related Posts with Thumbnails