lundi 24 décembre 2012

Joyeuse fête de la Nativité


Lui qui est de condition divine, n'a pas considéré comme une proie à saisir d'être l'égal de Dieu, mais, à la plénitude des temps, s'est anéanti lui-même en prenant notre condition (cf. Phil 2, 6-7), conçu selon la loi de la nature et enfanté par Marie, la toujours vierge, de par la bienveillance du Père et la collaboration du Saint-Esprit, à la fois Dieu et homme; en tant qu'homme véritable, Il est devenu en tout semblable à nous, à l'exception du péché (cf. Héb 4,15), demeurant ce qu'Il était – Dieu véritable –, unissant sans confusion ni changement les deux natures, volontés et énergies, tout en demeurant Fils unique en une seule hypostase, même après l'Incarnation.


Extrait de la confession de foi de saint Grégoire Palamas

http://www.forum-orthodoxe.com/~forum/viewtopic.php?f=1&t=1887&p=12044&hilit

lundi 17 décembre 2012

Ordre sacré




L’ordre hiérarchique implique que les uns soient purifiés et que les autres purifient, que les uns soient parfaits et que les autres accomplissent l’initiation perfective.

saint Denys l’Aréopagite, 1, La hiérarchie céleste éd. Sc 58, p.87

lundi 3 décembre 2012

Se garder de tomber




L’humilité est une pratique entièrement personnelle. Lorsqu’on l’a réalisé, lorsqu’on se tourne vers le monde, vers les hommes ou vers la Création, l’humilité est une humiliation devant tous, elle donne à l’homme une faible idée de lui-même. […] « L’humble ne tombe en effet jamais, dit saint Macaire ; comment pourrait-il tomber, lui qui est plus bas que tous ? »

L’humilité est la seule arme qui soit capable de vaincre le Diable.

 

saint Justin Popovitch Les voies de la connaissance de Dieu, L’Age d’Homme, p.61

lundi 22 octobre 2012

Suggestion diabolique



 
Il est remarquable que les Pères représentent rarement notre lutte spirituelle comme un combat entre les anges et les démons, mais bien plus souvent comme une guerre de l’homme contre Satan. Les anges, bien sûr, nous aident et nous protègent dans cette bataille, mais ce ne sont pas les anges qui s’opposent à Satan ; c’est le Christ lui-même ainsi que la grâce du Saint-Esprit, qui par sa présence détruit les tentations démoniaques. Ainsi par exemple, saint Cyrille de Jérusalem, évoquant, dans une de ses Catéchèses, les ténèbres introduites dans notre esprit par les puissances impures, parle immédiatement du Saint-Esprit qui se mêle à la lutte, nous instruit et nous emplit de son odeur suave (Catéchèses mystagogiques III)

 

Archevêque Basile Krivochèine dans : Dieu, l’homme, l’Eglise, les anges et les démons dans la vie spirituelle, ed. Cerf, p.81

mardi 4 septembre 2012

Nous t’exaltons





Il n’est pas de mots, ni d’intelligence assez talentueuse pour exprimer la grandeur de celle qui naquit de la race humaine pécheresse mais devint « plus vénérable que les chérubins et incomparablement plus glorieuse que les séraphins ». « Voyant la grâce des mystères de Dieu se manifester dans la Vierge et s’accomplir clairement, je suis dans la joie, bien qu’incapable d’en concevoir le mode étrange et indicible. Comment la Toute Pure a-t-elle été seule choisie parmi toutes les créatures, visibles et invisibles ? Voulant la célébrer, mais muet d’étonnement, je suis frappé d’impuissance en mon esprit comme en mes paroles. Cependant, j’oserai encore la proclamer et la magnifier : elle est le tabernacle céleste » (Ikos de l’entrée au Temple). « Nulle langue n’est capable de te chanter dignement ;  pour tout esprit, même hypercosmique, ta louange est un vertige. Toi qui es bonne considère notre foi et notre désir ardent. Protection des chrétiens, nous t’exaltons » (office de la Théophanie, hirmos de la neuvième ode).

 

saint Jean Maximovitch dans: La Vénération de la Mère de Dieu dans l’Eglise orthodoxe, l’Age d’Homme, p.66-67

samedi 30 juin 2012

La prière assure la liberté



La prière libère l’homme, le dégage de la nature extérieure et de lui-même. De la sorte, elle tient l’âme ouverte à Dieu en tant que personne. Celui qui ne prie pas reste esclave, enclos dans le mécanisme complexe de la nature extérieure et des penchants de ses passions, qui dominent l’homme plus encore que ne le fait la nature.



R.P. Dumitru Staniloaë Prière de Jésus et expérience du Saint-Esprit, DDB, p.59

dimanche 20 mai 2012

Cf. 1 Tim. 3, 16.




Il a eu faim, mais il a rassasié des milliers […]

Il s’est épuisé, mais il est le repos des épuisés […]

Il fut accablé de sommeil, mais il marcha légèrement sur la mer […]

Il prie, mais il écoute les prières.

Il pleure, mais il fait cesser les pleurs.

Il demande où gît Lazare, parce qu’il était homme ; mais il ressuscite Lazare, parce qu’il était Dieu.

Il est vendu, et à bon compte, car c’est seulement  pour trente pièces d’argent ; mais il rachète le monde […]

Comme une brebis, il est mené à la boucherie, mais il est le Berger d’Israël, et maintenant aussi de tout le monde.

Il est muet comme un Agneau, il est cependant la Parole […]

Il est […] blessé, mais il guérit toute infirmité […].

Il meurt, mais il donne la vie […]
saint Grégoire de Nazianze, Orat., XXIX, 20, cité par RP Vasile Mihoc, "Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme" dans Chemin de la christologie orthodoxe, Desclée, p.173

lundi 14 mai 2012

Un havre sûr




Dans la tradition et l’expérience chrétienne, la foi est ce qui amène à l’Eglise et qui y fait entrer, elle est ce qui connaît l’Eglise comme actualisation d’elle-même, comme créature et vie nouvelles.

R.P. Alexandre Schmemann, l’Eucharistie Sacrement du Royaume, YMCA Press, p.161

dimanche 15 avril 2012

Christ est ressuscité! Χριστός Ανέστη! Hristos a înviat!



Christ est ressuscité!
En vérité Il est ressuscité!




Christ est Ressuscité des morts,

Par la mort, il a vaincu la mort,
A ceux qui sont dans les tombeaux, Il a donné la Vie !

Tropaire de Pâques

samedi 14 avril 2012

Samedi Saint



"Ô Christ, tu t'es laissé ravir par le tombeau pour racheter le genre humain après sa chute aux Enfers : Dieu immortel, tu nous donnes la vie pour l'éternité"




Matines du Samedi Saint

jeudi 12 avril 2012

Notre destination



Mais selon l’oracle divin, le conseil de Dieu touchant la déification de la nature humain demeure dans l’éternité, et les pensées de son cœur de génération en génération (Ps. 32, 11). Les raisons de la Providence, donc aussi celles du Jugement, qui tendent vers ce but, ont toujours immuablement suivi le siècle présent comme le siècle à venir, ainsi que l’explique saint Maxime. A la fin des jours, dans les entrailles de sa miséricorde, il a plu au Verbe du Père, à la divine Origine, d’annuler les conseils des princes des ténèbres, et d’aller plus avant pour mettre en œuvre le conseil ancien et véritable, qu’il avait établi au commencement. Donc, s’étant incarné par la bienveillance du Père et la synergie du Saint-Esprit, Il prit en Lui notre nature tout entière et la déifia. Puis, nous ayant confié l’œuvre divine de ses commandements salutaires, et nous axant accordé par le baptême la grâce parfaite du Saint-Esprit, Il répandit dans nos cœurs comme une semence divine. Selon l’Evangéliste, à nous qui menons notre vie suivant ses commandements vivifiants et les passages spirituels d’un âge à l’autre, à nous qui par cet exercice gardons la grâce inextinguible, il nous a été donné de pouvoir à la fin porter des fruits, devenir par cette grâce enfants de Dieu (Cf. Jn 1, 12), et être déifiés, en parvenant à l’homme parfait, à la mesure de la plénitude du Christ (Cf. Eph. 4, 13).

saint Nicodème l'Hagiorite extrait de sa préface dans  Philocalie Tome A vol. 1, p.35, éd. Abbaye de Bellefontaine.

mercredi 11 avril 2012

Paix paradisiaque



Bonnes sont les puissances cérébrales, qui permettent à l’homme d’atteindre la lune au prix de milliards de dollars de carburant. Mais meilleurs sont les puissances spirituelles, qui permettent à l’homme d’atteindre Dieu, sa destination, sans dépenser beaucoup de carburant : rien  qu’un morceau de pain grillé !

Géronda Païssios l’athonite, dans: Avec amour et douleur pour le monde contemporain (couverture intérieure).

jeudi 15 mars 2012

Au-delà de l'univers visible...




Théologiquement, nous savons que nous vivons sur la terre en tant qu’exilés de la patrie naturelle. Tous, et en particulier nous les chrétiens, nous portons en nos âmes, plus fortes encore, la mémoire de notre divine patrie. Le sentiment que nous nous trouvons loin de sa beauté et de ses délices, notre nostalgie, composent notre tragédie « sur la terre étrangère », et c’est pourquoi nous « nous pressons de partir pour être avec le Christ » (Phil. 1,23). Nous appelons la délivrance.

Père Chrysostome dans "Théoclète Dionysiatis, Entre Ciel et Terre", L’Age d’Homme, p.129

mardi 28 février 2012

Heureux ceux qui sont en quête de l'esprit (Cf. Mt 5, 3)


Le maître qui voit que ses disciples retiennent ses leçons, et les mettent en pratique, continue à les instruire avec une nouvelle ardeur. Et moi aussi, plus je vois que votre attention est grande, que votre désir est vif, et que votre intelligence déploie ses ailes au souffle de ma parole, plus je me sens pressé de vous ouvrir tous les trésors de la saine doctrine. Car ces trésors spirituels augmentent entre mes mains dans la même proportion que je vous les communique. Tel est l'heureux effet de ces entretiens qui vous édifient, et qui servent à l'utilité de vos âmes. Il n'en est pas de ces richesses comme de l'argent: plus nous donnons à nos frères, et plus nous diminuons notre trésor; plus nous sommes généreux, et plus nous nous appauvrissons, mais ici c'est tout le contraire. Nos richesses s'accroissent, et notre opulence s'augmente en proportion que nous répandons la saine doctrine dans les âmes qui ont soif de la posséder.


saint Jean Chrysostome dans  Homélies sur la Genèse 8, 1.

lundi 2 janvier 2012

cf. Mt. 28, 18; Lc 10, 22 ; Jn 3, 35




Le chœur des Pères enseigne que l’Ange de Dieu, l’Ange de gloire, l’Ange du Grand Conseil, le Seigneur de gloire apparu aux Prophètes, était le Christ, le Verbe de Dieu, sans la chair, qui devait s’incarner, devenir Homme dans Marie la toujours Vierge et Mère de Dieu, et apparaître aux hommes et anges, 1 Tim. 3, 16, incréé, inaltérable, consubstantiel au Père et à l’Esprit. […] Le Verbe Dieu apparu, sans la chair, aux Prophètes puis, dans la chair, aux Apôtres, s’est fait Homme, Dieu-Homme, parce que l’homme ne peut voir Dieu autrement que dans la chair.

Père Ambroise, édito. La Lumière du Thabor n.14 (Sébastopol)
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