mercredi 4 novembre 2009

qu’est-ce que l’homme parfait et achevé ? 23/36


XXIII


 
 
Ensuite, l’Europe à la recherche de l’homme nouveau s’est dirigée vers les êtres inférieurs à l’homme et a commencé à chercher en eux l’origine de l’homme, afin, peut-être de créer en se fondant sur le règne animal, d’une certaine manière, un homme sans Dieu. La joie fut grande et des cris hystériques se sont fait entendre, quand fut annoncée à l’Europe l’hypothèse que l’homme descendait du singe ou d’autres mammifères. C’est alors qu’apparut dans ce monde de la pensée de l’Europe, Nietzsche, avec ses ouragans et ses séismes. Avec la passion du prophète et la flamme du poète, il a annoncé au monde son évangile sur le surhomme. Embrassé par les concepts plutôt que par les sentiments, il a tiré du volontarisme de Schopenhauer et de l’évolutionnisme de Darwin, l’audacieuse mais logique conclusion : si le singe est un chaînon transitoire vers l’homme, pourquoi l’homme ne serait-il pas un chaînon transitoire vers le surhomme ? Vu surtout que l’homme est un être pour la victoire et le dépassement. « Ce qu’est le singe pour l’homme ? Quelque chose de ridicule et une triste honte. Il en doit être de même pour l’homme par rapport au surhomme : il est quelque chose de ridicule et une triste honte ». Le surhomme c’est le sens même de la terre et le but de l’histoire. De quoi est fait le surhomme ? Il est fait de quatre éléments et principes :
 
1) Il est nécessaire que Dieu soit tué. « Ô vous les homme supérieurs, dit Zarathoustra en s’adressant à ses disciples, ce Dieu était le plus grand dangers pour vous ». Mais soyez sans crainte « Dieu est mort », proclame Zarathoustra, il n’y a plus pour vous de danger, il n’y a plus d’obstacle à l’apparition du surhomme.

2) Le second principe c’est : n’ayez pas de pitié pour le prochain de ce qu’il tombe, il faut même le pousser.

3) Le troisième principe : le plus important de tout c’est le désir irresponsable et impitoyable de puissance.

4) Le quatrième principe c’est que tout est permis. Pour le surhomme, il n’y a ni bien, ni mal ; il vit par-delà bien et mal, au-delà de la vérité et de l’erreur, au-delà de la conscience et de la responsabilité.

 
 
saint Justin Popovitch dans "L'Eglise orthodoxe et l'œcuménisme" (extrait)

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