samedi 27 février 2010

MODESTES PENSEES sur LA VRAIE PIETE (8/16)

Pardonne-moi mon Dieu, pardonne-moi ! J’ai enfin compris que la source où je m’abreuvais était souillée et trouble, que je me trouve dans un marécage. Le péché est lisse. L’homme y glisse facilement, n’importe quand, comme l’a dit l’apôtre Paul.


La porte du salut n’est fermée pour personne. Les hommes sont sourds et muets, livrés à leurs passions, au péché qui nourrit le pourceau de l’égoïsme. Veille à ne pas te laisser entraîner par les plaisirs de la vie. Dans ces plaisirs est caché le piège de la mort. Le pécheur ne jette jamais l’hameçon nu, sans appât, dit saint Ephrem le Syrien.

On mange de tout et toute impureté nourrit le cœur. On refuse l’eau limpide qui jaillit de Dieu. On fait la grimace, comme le malade détourne sa face du remède qui rend la santé. « Des jours viendront, dit le Seigneur, où j’enverrai la faim sur la terre, non pas une faim de pain ni une soif d’eau, mais une faim d’entendre la parole de Dieu ». Voilà ce que criait le prophète Amos, des milliers d’années avant les jours pleins de malice de notre temps. Et par la bouche du prophète Jérémie qui ressemble à une lance de feu, Dieu dit : « Ils m’ont abandonné, moi la source de l’eau vive et ils se sont creusé des puits fissurés qui ne pourront retenir l’eau… »

L’Evangéliste Marc met dans la bouche plus que douce du Christ ces paroles pleines de tristesse : « Vous avez abandonné le commandement de Dieu pour suivre la tradition des hommes ».

Oui, nous suivons la tradition du mal ; la tradition du Malin. Tradition maudite, parvenue jusqu’à nous comme vacarme étourdissant. Elle s’est jetée sur le monde et en a recouvert ses villes. Et nous crions les uns aux autres que nous possédons la Sagesse et la Science. Nous nous jouons nous-mêmes, tremblant comme les feuilles sèches d’un arbre secoué par le vent.

« Ils ont pris peur là où il n’y avait rien à craindre… » Ce que les savants découvrent avec leurs instruments devient notre religion, et les pièges de Satan passent pour des vérités, car quand « le mensonge veut être cru, il imite la Vérité » dit saint Jean Chrysostome.


samedi 20 février 2010

MODESTES PENSEES sur LA VRAIE PIETE (7/16)

Les hommes d’aujourd’hui, qui ont amassé de faux trésors, sont dans un désert aride, privés de lumière et d’espoir. La plus horrible des galères où l’homme puisse être condamné c’est celle de l’incrédulité. Que l’incrédule ne pense pas qu’un autre l’a précipité dans la détresse, car c’est de ses propres mains qu’il a forgé les chaînes qui l’ont lié.


lundi 15 février 2010

MODESTES PENSEES sur LA VRAIE PIETE (6/16)


Les hommes d’aujourd’hui rient de tout cela. Ils ressemblent aux fous qui se moquent de ceux qui ne le sont pas. Ceux qui croient tenir les clés de la sagesse, esprits légers, Narcisses qui admirent leur ombre dans l’eau qui court. Ils ont divinisé leur pauvre cerveau et ressemblent aux sauvages de l’Afrique qui taillent des idoles à leur image dans le bois mort pour les adorer. Homme, regarde et lamente-toi devant ta nature vieillie et défigurée.


samedi 13 février 2010

MODESTES PENSEES sur LA VRAIE PIETE (5/16)


Garde toujours ton flambeau prêt et orné, si tu veux que le palais de ton âme soit éclairé. Ne crois pas que la lumière mystique va t’illuminer, si auparavant tu ne t’es pas préparé, si tu ne languis pas après l’Epoux. Rien ne peut se faire sans ta volonté.

Mais l’orgueil, ce démon ténébreux qui est en nous, nous trouble et nous laisse pas devenir des enfants de la Lumière. Ce démon nous a fait diviniser l’homme, nous faisant croire que nous devenons ainsi libres, alors que nous ressemblons aux pourceaux de Circé.

La seule et vraie liberté, c’est notre soumission à Dieu. Pour avoir été humbles, les Orientaux ont reçu la Grâce du Saint Esprit. Les Grecs qui se sont adorés eux-mêmes ont inventé Prométhée qui a volé le feu au ciel ; la science contemporaine est son enfant. Le serpent n’a-t-il pas dit à Eve : « Vous serez comme des dieux » ? D’où la malédiction et l’impiété. Mais par l’humilité la grâce est venue dans le monde.




mardi 9 février 2010

MODESTES PENSEES sur LA VRAIE PIETE (4/16)


L’homme égoïste et plein de malice est misérable. Seuls ceux qui entendent en eux la voix du Seigneur sont bienheureux. Les premiers sont comme le figuier maudit qui ne portait pas de fruits. Ils nient tout et n’offrent pas de fruits sur la route de Dieu ; au contraire, ils y dressent des embûches pour eux-mêmes et pour les autres. Philothée le Patriarche a dit justement : « Que l’amour pour Dieu nous rend parfaits et nous exhorte à l’amour du prochain ». Le Seigneur amollit l’âme ou l’endurcit, selon la disposition de l’homme. C’est pourquoi Dieu a dit : « Devant ceux qui marchent droit, j’ouvrirai une voie droite et devant ceux qui ne marchent pas droit, j’ouvrirai une voie tortueuse… »

Le sage Origène dit que Dieu emploie ce langage, comme le ferait le soleil s’il pouvait parler et dire : « Moi je dissous et je dessèche », et bien que ces deux expressions s’opposent, il ne mentirait pas, car sa chaleur "fait fondre la cire et dessèche la boue".

Donc le mystère de l’illumination s’accomplit en fonction de la disposition intérieure de chacun. La crainte de Dieu fait pousser en l’homme la plante odoriférante de la reconnaissance qui donnera la fleur merveilleuse de l’humilité.

O Reconnaissance ! Sentiment fructueux, riche, vivifiant. Ceux qui ne te possèdent pas ignorent qu’ils détruisent leur être, qu’ils refusent de vivre.

O Humilité ! Tendre nourricière de l’âme. Celui qui ne te possède pas est un mort-né. Le sage Sirach a dit : « La prière de l’humble dissipe les nuées ». L’humilité est un flambeau allumé par la main de Dieu avec l’étincelle de la foi.






samedi 6 février 2010

MODESTES PENSEES sur LA VRAIE PIETE P.Kontoglou


Prends garde que ta malice ne t’égare pas en te faisant dire au fond de toi-même que les paroles des saints sont des paroles creuses. Non, les paroles des saints sont des paroles divines proférées par la bouche des saints. « Ce n’est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes. Notre capacité au contraire vient de Dieu », dit l’apôtre Paul.


Ainsi l’homme doit se frayer, dans la crainte, la voie de son salut. Saint Oecuménios dit qu’il nous faut seulement « offrir à Dieu notre disposition à la piété et désirer le bien dans la crainte et le tremblement. Alors Dieu fortifie notre désir et nous rend capables de faire le bien ».

La bouche plus que pure, plus que vraie du Seigneur a dit : « Demandez et vous recevrez, frappez et on vous ouvrira » et aussi « celui qui possède recevra davantage et celui qui n’a rien, il lui sera ôté le peu qu’il a ».




jeudi 4 février 2010

MODESTES PENSEES sur LA VRAIE PIETE P.Kontoglou



Ces âmes bornées pensent échapper au Redoutable Jugement en disant : "Nous voulons bien croire, mais nous ne le pouvons pas ". Misérable ! Dans le fond de ton être tu ne désires pas croire, c’est pourquoi ce don précieux ne t’est pas donné. Commence par te purifier, ensuite tu croiras. Dans un champ plein de ronces, la fragile semence de la foi ne saurait germer.


Tous, nous sommes invités au riche banquet du Salut. Dieu notre Père a le même amour pour tous, car tous nous sommes sortis de ses entrailles. "Le Seigneur a répandu sa sagesse sur toute chair, Il l’a donnée à tous ceux qui L’aiment", a dit Sirach le sage.

 
 

lundi 1 février 2010

MODESTES PENSEES sur LA VRAIE PIETE P.Kontoglou


Celui qui n’a jamais vu la lumière en nie l’existence. Il ignore qu’elle vivifie, qu’elle dispense la joie. L’homme le plus éloquent ne peut la décrire à l’aveugle. Il en est de même pour la lumière de l’âme –et cela est plus grave– car si l’aveugle ne peut comprendre la lumière, il sait cependant qu’il est privé d’un grand bien. Il pleure sa cécité et se lamente sur son malheur. Mais celui qui est aveugle d’âme, intérieurement plongé dans les ténèbres, ignorant ce qu’il a perdu, prétend posséder les yeux les plus sains et pense que lui et ceux qui lui ressemblent se trouvent dans la lumière, bien qu’ils tâtonnent dans l’obscurité, et si quelqu’un s’aventure à parler de la lumière de l’âme, il se moque et rit de lui.

De cet homme, la Sainte Ecriture dit : « La piété répugne au pécheur », et ailleurs le prophète ajoute : « La parole de Dieu fait vomir de tels hommes… ».



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