jeudi 30 avril 2009

préparation (2/2)


Mais d’autre part, l’Eglise est aussi et essentiellement accomplissement.

Les événements qui lui ont donné naissance et qui sont à la source même de sa foi ont bien eu lieu, le Christ est venu.

En Lui, l’homme a été déifié et est monté au ciel. L’Esprit Saint est venu et Sa venue a ouvert le Royaume de Dieu. La grâce a été accordée et l’Eglise est en vérité « le Paradis sur la terre », car par elle nous accédons à la Table du Christ dans Son Royaume.





père A. Schmemann dans "D’EAU ET D’ESPRIT" p.43

mercredi 29 avril 2009

préparation (1/2)



D’une part, l’Eglise est préparation : elle nous prépare à la vie éternelle.
Sa fonction est donc de faire de toute notre vie une préparation. Par sa prédication, sa doctrine et sa prière, elle nous révèle sans cesse que la valeur ultime qui confère sens et orientation à notre vie est à la fin, qu’elle est à venir, qu’il faut l’attendre et espérer.
Sans cette dimension fondamentale de préparation, il n’y a tout simplement pas de christianisme et pas d’Eglise.
Ainsi, le service liturgique de l’Eglise est-il essentiellement et toujours une préparation : Il tend toujours au-delà de lui-même, au-delà du présent, et sa fonction est de nous amener à cette préparation et donc à transformer notre vie en la faisant dépendre de son accomplissement dans le Royaume de Dieu.




père A. Schmemann dans "D’EAU ET D’ESPRIT" p.42-43

mardi 28 avril 2009

cf. Romains 12,2


Pour que les dispositions évangéliques et les choses du Saint-Esprit se développent en nous, il faut que leur auteur naisse en nous.



saint Grégoire de Nysse (PG 46)

lundi 27 avril 2009

intercession


Ici je demande : qu'était Moïse à l'égard de Dieu ?
Un esclave, un serviteur.


Et Abraham, Isaac et Jacob ?
Egalement des serviteurs.


Et la Vierge Toute Sainte, qui est-elle pour Dieu ?
Une Mère et une Mère aimée par-dessus toutes les créatures.


Dès lors, puisque, comme le remarque saint Jean Damascène, entre les serviteurs de Dieu et la Mère de Dieu la différence est infinie ; si la médiation du serviteur Moïse peut retenir la colère divine et l'empêcher de tomber sur les Hébreux idolâtres ; l'intercession de Marie la Mère, à bien plus forte raison retiendra la colère divine, et ne la laissera pas tomber sur les chrétiens.




mgr Ilias Miniatis (Kernitsa et Kalavryta en Péloponnèse), homélie dans "La Lumière du Thabor" no51-52 (L'Age d'Homme) p.177

dimanche 26 avril 2009

cf. Mt 5:42-48


La gloire divine du Seigneur n'est pas d'être couronné de louange humaines ou d'être élevé sur un trône. L'Evangile, pour la première fois, nous le dit : est grand celui qui donne, car il prend exemple sur le Seigneur lui-même.



père Alexandre Men dans : "Le christianisme ne fait que commencer" p.184

samedi 25 avril 2009

cf. Mt 11:29


La théologie académique ne suffit pas au salut. Lisez surtout les pères ascétiques. Vous y apprendrez la vraie théologie, l'attitude de l'intellect et du coeur quand il s'agit de Dieu.


archimandrite Sophrony dans "de Vie et d'Esprit" p.38

vendredi 24 avril 2009

cf. Romains 12,5


Le chrétien ordinaire est un mystique qui s'ignore ; le mystique est un chrétien qui ne s'ignore pas.



Daniel-Rops (kto) dans : "MYSTIQUES DE FRANCE" P.14

jeudi 23 avril 2009

nourricière


Il faut nous réfugier auprès de l'Eglise, nous allaiter à son sein, et nous nourrir des Ecritures du Seigneur. Car l'Eglise a été plantée dans le monde comme un paradis.


saint Irénéé de Lyon "Contre les hérésies"

mercredi 22 avril 2009

cf. Jean 8,11


Tout est nouveau dans le Dieu-Homme et par le Dieu-Homme.
Lui-même d'abord, puis le salut, l'enseignement sur le salut, et sur le mode de salut. Elle est nouvelle et sans équivalent pour le genre humain, cette annonce du Dieu-Homme: de séparer le péché du pécheur, de haïr le péché et d'aimer le pécheur; de tuer le péché et de sauver le pécheur; de ne pas égaler le pécheur au péché; de ne pas tuer le pécheur à cause du péché, mais de le sauver du péché.


père Justin Popovitch dans "L'HOMME ET LE DIEU-HOMME" p.151

mardi 21 avril 2009

l'homme nouveau


L’Evangile est très explicite : « Moi , la Lumière, je suis venu dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres » (Jn 12, 46).
Et si le Christ quitte le monde, il laisse sa Parole posée au cœur de l’histoire (Jn 12, 48). Parole de vie, elle n’est pas une doctrine statique, mais le lieu vivant de la Présence.


Paul Evdokimov dans "L’amour fou de Dieu" p.66

lundi 20 avril 2009

de tous les hommes


La « chair » du Christ englobe l'humanité et l'univers.


« L’Ecriture appelle l’humanité du Christ "chair" parce que c’est un terme générique désignant toute la nature humaine, et c’est bien toute l’humanité, et non pas seulement un individu de la race humaine, qui a été unie à la divinité dans le Christ. » (Léonce de Jérusalem PG 86)


C’est cette chair déifiée qui nous déifie dans les « mystères » de l’Eglise, dans l’Eglise sacrement du Ressuscité…





O. Clément dans : "La révolte de l’Esprit" p.411

dimanche 19 avril 2009

Joyeuses Pâques 2009


Christ est ressuscité!


En vérité Il est ressuscité!

vendredi 17 avril 2009

et pourtant


Dans la liturgie syriaque, on entend saint Pierre qui empêche le larron d’entrer au paradis : « Vraiment, tu en as trop fait, la porte restera close. » Mais l’autre, saisissant la croix qu’il porte sur sa poitrine, écarte Pierre en disant : « Voici la clé. C’est elle qui me permet d’entrer. »



Olivier Clément dans "Christ est ressuscité, Propos sur les fêtes chrétiennes" p.43

jeudi 16 avril 2009

comment entrer dans le Royaume de Dieu ?




Nous nous trouvons devant les trois croix du Golgotha : celle du Christ, qui est centrale, entourée de chaque côté par celles des deux larrons.



Le premier larron demande un salut purement terrestre : «Sauve-Toi et nous aussi ! »



Le second cible sa demande sur l'essentiel : « Souviens-Toi de moi quand Tu viendras dans Ton Royaume ».



Le premier ne reçoit aucune réponse et va mourir dans d'atroces souffrances ; le second reçoit la promesse immédiate du paradis, et ses souffances et sa mort ont certainement été adoucies par cette promesse.






Diacre D. Beaufils dans "LE MEDECIN, LE MOURANT ET LA MORT" Bioéthique Orthodoxe 7ème colloque, presse Saint-Serge p.142

mercredi 15 avril 2009

cf. Jean 12, 50


Il est dit que nous buvons le sang du Christ non seulement quand nous le recevons selon le rite des mystères, mais aussi quand nous recevons ses paroles où réside la vie, comme il le dit de lui-même :
« Les paroles que j’ai dites sont esprit et vie. »

Origène (PG 12)

mardi 14 avril 2009

Dieu sait ce qui est bien



Un frère : « Quelle est bonne œuvre que je dois faire ? »

Abba Nisterôs : « Toutes les activités ne sont-elles pas égales ? L’Ecriture dit que
Abraham était hospitalier et que Dieu était avec lui,
qu’Elie aimait la retraite et que Dieu était avec lui,
Que David était humble et que Dieu était avec lui.
Donc, ce que tu vois que ton âme désire selon Dieu, fais-le et garde ton cœur. »

lundi 13 avril 2009

amour des pauvres



Pourquoi jeûnons-nous ? Pour commémorer la Passion de l’Agneau qui, avant d’être cloué sur la croix, subit insultes et brutalités.
Isaïe nous enseigne les lois d’un jeûne pur et sincère : « Rompre les chaînes injustes, renvoyer libres les opprimés, dénouer les liens des contrats forcés; partager son pain avec l’affamé, héberger les pauvres sans abri »
(Is 58, 6-7)
Ne méprisez pas les pauvres. Demandez-vous qu’il ils sont et vous découvrirez leur grandeur : ils ont le visage de notre Sauveur.
Les pauvres sont les économes de notre espérance, les gardiens du Royaume qui ouvrent la porte aux justes et la referment devant les méchants et les égoïstes.




Saint Grégoire de Nysse (PG 46)

dimanche 12 avril 2009

de notre chemin



S’assurer de la signification d’un texte n’est pas toujours aussi simple qu’il y paraît ; il y a des passages tout à fait faciles, et d’autres dont le vocabulaire ne peut être compris qu’en fonction de notre expérience, ou de l’interprétation traditionnelle de ces mots.



Métropolite Antoine de Sourage (Antoine Bloom) dans Prière vivante p.61

samedi 11 avril 2009

cf. Ph 3, 10-11




Notre souffrance n’est jamais dépourvue de sens, à moins que nous la voulions ainsi, à moins que nous refusions de la mettre entre les mains de Dieu afin qu’il accomplisse son dessein.


Archiprêtre Jean Breck dans "ORTHODOXIE ET EUTHANASIE" Bioéthique Orthodoxe 7ème colloque, presse Saint-Serge p.160

vendredi 10 avril 2009

se savoir aimé





La miséricorde de Dieu n'a pas de limites, rien ne la surpasse.


C'est pourquoi celui qui désespère, c'est lui-même qui se donne la mort.



saint Jean Climaque "L'Echelle sainte"

jeudi 9 avril 2009

corps et esprit



A quoi bon observer le jeûne 40 jours et ne pas en respecter le sens ?
A quoi bon s’interdire les banquets et passer son temps en procès ?

A quoi bon ne pas manger le pain que l’on possède, si l’on doit voler celui du pauvre ?…

Le jeûne du chrétien doit alimenter la paix, non les querelles.


A quoi bon sanctifier son estomac par le jeûne et souiller ses lèvres de mensonges ?


Saint Maxime de Turin (PL 57)

mercredi 8 avril 2009

témoigner



Le but réel du médecin n’est pas de réaliser une forme d’anesthésie physique et psychique, il est d’aider le mourant à gérer son approche du Royaume de Dieu. Il est comme Simon de Cyrène, qui a aidé le Christ à porter Sa croix, mais ne l’a pas supprimée. Au sein même de la souffrance, le médecin aide le mourant à assumer sa croix, mais il ne la supprime pas.
Dans tout cela, le médecin est témoin de Dieu. Être témoin de Dieu, ce n’est pas obligatoirement parler de Lui ou faire sans cesse référence à Lui. Mais Dieu est Amour. Aimer le malade, le soigner, l’accompagner avec amour, c’est témoigner de Dieu.


Diacre D. Beaufils dans "LE MEDECIN, LE MOURANT ET LA MORT" Bioéthique Orthodoxe 7ème colloque, presse Saint-Serge p.150

mardi 7 avril 2009

global



Si vous jeûnez et ne veillez pas sur votre bouche pour qu’elle ne dise aucune parole de méchanceté ou de colère, aucun mensonge, aucun parjure, si vous dites du mal de votre prochain, même si cela vient de la bouche d’un jeûneur, le jeûne ne servira de rien et sera peine perdue.

Saint Athanase d'Alexandrie (PG 28)

lundi 6 avril 2009

but



Question : Et quand l’homme sait-il que son cœur est parvenu à la pureté ?

Réponse : Lorsqu’il considère que tous les hommes sont bons, et lorsque nul homme ne lui paraît impur et souillé, alors il est vraiment pur en son cœur…


Isaac le Syrien, traités ascétiques

dimanche 5 avril 2009

Abba, dis-moi une parole



L’un des anciens se rendit un jour chez un autre ancien, et, tandis qu’ils parlaient, le premier dit : « Moi, je suis mort au monde. »
L’autre dit :
« Ne te fie pas à toi-même, frère, jusqu’à ce que tu aies quitté ton corps ; car si toi, tu dis que tu es mort, Satan, lui, n’est pas mort. »

samedi 4 avril 2009

le mal



Le mal est toujours un parasite. Il résulte de la déformation et du mauvais usage de quelque chose de bon au départ. Le mal réside non dans la chose elle-même, mais dans notre attitude à l’égard de cette chose, dans notre volonté.


Mgr Kallistos Ware dans : "APPROCHES DE DIEU DANS LA TRADITION ORTHODOXE" p.76-77

vendredi 3 avril 2009

réflexion


L'ascétisme n'a rien de commun avec le moralisme.

Le contraire du péché n'est pas la vertu mais la foi des saints.




P.Evdokimov dans "Les âges de la vie spirituelle" p.150

jeudi 2 avril 2009

réunion



« Rempli d’Esprit-Saint », Jésus est poussé par celui-ci au désert pour y affronter le diabolos, c’est-à-dire, très exactement, « celui qui sépare », alors que Jésus est celui qui réunit le ciel et la terre, Dieu et l’homme.


Préface d’Olivier Clément dans "Les Quatre Evangiles" p.18

mercredi 1 avril 2009

Abba, dis-moi une parole



On demanda à l’abba Macaire : « Comment doit-on prier ? »
L’ancien répondit : « Point n’est besoin de se perdre en paroles. Il suffit d’étendre les mains et de dire : "Seigneur, comme tu veux et comme tu sais : aie pitié." Si le combat vous presse, dites : "Au secours ! "
Il sait ce qui vous convient et il aura pitié de vous. »
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