dimanche 26 décembre 2010

Devenu parent selon la chair



Parlant de ces deux aspects du Seigneur Jésus, de sa naissance surnaturelle et de son absence de péché, saint Syméon le Nouveau Théologien dit : « Dieu le Verbe, notre Créateur, d’une manière que Lui seul connaît et dont seul il est capable, est descendu sur terre et est devenu homme, non point par un mode de conception humain, mais du Saint Esprit et de Marie la toujours-Vierge, comme il est écrit : Et le Verbe est devenu chair et il a habité parmi nous (Jean 1, 14). Il est devenu homme parfait de corps et d’âme, et non point à la manière de la conception humaine. Le Fils et Verbe de Dieu et Dieu a pris corps de Marie, la Mère de Dieu et l’a transformé en homme parfait avec l’âme et le corps, pour qu’il soit un véritable fils d’Adam. Devenu homme, semblable en tout à nous sauf le péché, il est de ce fait aussitôt devenu parent selon la chair de tous les hommes. Mais le Christ, étant simultanément et Dieu et homme, de même qu’il est et reste saint selon la Divinité, est et reste saint selon l’humanité, et de corps et d’âme, très saint et sans aucune souillure » (Discours 35, 1-2).


Saint Justin (Popovitch) de Ćelije dans sa Dogmatique de l'Eglise orthodoxe Tome II p.75 éd. L’Age d’Homme.

lundi 20 décembre 2010

Confirmation de la foi en l'Incarnation


On ne peut limiter l’art des icônes ni à une école, ni à un auteur, aussi génial soit-il, ni à aucune autre caractéristique superficielle. Tout cela est accidentel. De même, l’iconographie ne peut être représentée par un seul auteur ou une seule école, ni même par telle ou telle technique. L’essentiel, dans l’iconographie, c’est son but, qui est le témoignage de l’Incarnation, et par là l’aide qu’elle apporte à tout homme dans sa communion avec Dieu. C’est bien une aide, et non pas une fonction d’intermédiaire, que l’iconographie est appelée à fournir, « car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous » (1 Tm 2, 5-6). Cette aide consiste à témoigner de la possibilité du perfectionnement spirituel, de la transfiguration de l’humanité, représentée sur l’icône. Elle pousse le fidèle à aspirer à cette perfection, c’est-à-dire, finalement, à œuvrer pour sa déification (théosis).

Père Georges Drobot dans Icône de la Nativité p.49-50.

samedi 4 décembre 2010

cf. Marc 9:23


Quelque bonne pensée te vient-elle à l’esprit ? Arrête-toi ! En aucun cas ne te précipite pour la réaliser sans l’examiner, sans l’examiner, sans réfléchir. Ressens-tu dans le cœur quelque bonne inclination ? Arrête-toi ! Ne te laisse pas entraîner par elle. Consulte l’Evangile. Examine si ta bonne pensée ou si la bonne inclination de ton cœur sont conformes au saint enseignement du Seigneur. Très vite tu verras qu’il n’y a aucun accord entre le bien de l’Evangile et le bien de la nature humaine déchue. Le bien de notre nature déchue est mêlé de mal, et c’est pourquoi il est lui-même devenu mal, comme un mets délicieux et sain devient poison lorsqu’on l’y mélange.

Garde-toi de faire le bien de la nature déchue. En le faisant, tu travailles à ta propre chute, tu développes en toi la présomption et l’orgueil, et tu finiras par avoir une extrême ressemblance avec les démons. Au contraire, en accomplissant le bien selon l’Evangile, comme un vrai et fidèle disciple du Dieu-Homme, tu deviens semblable à Lui. Celui qui aime sa vie la perd, a dit le Seigneur, et celui qui cesse de s’y attacher la gardera pour la vie éternelle (Jn 12, 25).

saint Ignace (Briantchaninov) dans Introduction à la tradition ascétique de l’Eglise d’Orient  p.35

vendredi 26 novembre 2010

La source inépuisable de la grâce


Toute opération divine dans le monde créé appartient inséparablement aux trois Personnes de la Trinité, car elles n’ont qu’une même opération, comme elles ont une unique essence. Mais chacune cependant de ces divines Personnes l’exerce selon son mode propre. En ce qui concerne les énergies qui sanctifient l’homme, le Père en est la source première ; le Fils, dont la sainte humanité elle-même, depuis la Résurrection, possède la plénitude de la grâce déifiante, la communique aux hommes à travers cette nature humaine glorifiée, faisant d’eux les membres de son Corps, dont ils reçoivent ainsi la vie divine ; le Saint-Esprit, dont le nom, en hébreu et en grec évoque le souffle et l’inspiration, a de ce fait une affinité particulière avec cette grâce, appelée don du Saint-Esprit, dont le chrétien reçoit les prémices au baptême.




Archimandrite Placide Deseille dans : [ corps – âme – esprit ] par un orthodoxe p.26-27

vendredi 5 novembre 2010

Abba, dis-moi une parole


L’Abba Palladios disait : l’âme qui veut vivre selon la volonté du Christ devrait apprendre attentivement ce qu’elle ne sait pas encore, ou enseigner ouvertement ce qu’elle sait.  Mais si, alors qu’elle le peut, elle ne désire faire aucune de ces deux choses, c’est qu’elle est atteinte de folie. Car ceux qui s’éloignent de Dieu commencent par être dégoûtés d’apprendre et éprouvent un manque d’appétit de ce dont l’âme est affamée quand elle cherche Dieu.

vendredi 22 octobre 2010

« déification » but de la vie chrétienne


Que le contenu du salut apporté par le Christ aille jusqu’à une divinisation de l’homme (corps, âme et esprit) par les énergies divines incréées de la Sainte Trinité, voilà qui, sans doute, n’est pas très familier à la conscience chrétienne occidentale. Et pourtant, en cette vérité le cœur du christianisme et l’affirmation chrétienne la plus proche, peut-être, des attentes secrètes, des aspirations profondes et implicites que porte en lui l’homme contemporain, insatisfait d’une existence qui a perdu le sens du geste vertical, de la troisième dimension.

Cette vérité centrale du christianisme, nous la sentons sous-jacente à tous les textes liturgiques. De ces derniers on peut dire qu’ils constituent un hymne ininterrompue à la lumière divine manifestée dans les saints, mais, avant tout, bien sûr, dans la théophanie de Celui que l’Eglise appelle : « Soleil immortel de la gloire », « Auteur de la lumière », « Astre sans crépuscule », « Soleil de justice », « Etoile du matin et de la justice », « la Lumière intemporelle », « lumière du monde », « Chandelier porteur de lumière », « Celui qui, comme d’un vêtement, est revêtu de lumière ».

Tout au long de l’année, l’Eglise chante cette lumière incréée des énergies divines resplendissant sur le visage de ceux qui ont acquis le Saint Esprit.

Père André Borrély dans l’homme transfiguré p.163-164

lundi 4 octobre 2010

...ce n'est pas toi qu'il rejette, mais c'est moi (1 Samuel, 8, 6-9)


Comme il fallait descendre de la cime de la Sainte Montagne, nous nous sommes levés et en chantant dans nos cœurs des louanges à Dieu, sautant plutôt que marchant, nous avons dévalé la pente du Mont de la Transfiguration. Grégoire Palamas a écrit que pour les moines qui désirent vivre en vérité, il est pénible d’avoir des relations, non seulement avec des laïques, mais aussi avec des moines, parce qu’elles interrompent l’union à Dieu et disloquent l’unité de l’intellect qui se trouve alors déchiré et dispersé entre plusieurs pensées.

Ainsi convient-il que tout moine vive l’expérience de l’unité de l’intellect pour pouvoir comprendre combien peuvent être désagréables les discussions, surtout celles qui portent sur des questions étrangères à leur centre d’intérêt spirituel.


Nous avons pris congé des laïques sympathiques qui étaient avec nous, en mettant fin aux sujets quelque peu éloignés du sens théologique de la journée


Mais auparavant, pour clore la discussion abordons la question des problèmes sociaux qui occupent tant le monde.


-« Les problèmes de société existent assurément, et ceux qui ont la lumière de la foi les résolvent dans la prière : vous avez lu dans l’Evangile l’hymne des hommes à la Providence de Dieu (Mt. 6, 24 à 34), et le Grand Basile ne dit-il pas : Lorsque j’évoque dans mon esprit les dons infinis et les bienfaits de Dieu, je suis rempli d’émerveillement et d’extase. Seigneur, celui qui te loue, et se sent incapable de te louer, est digne de ta gloire.
Nous avons un Père tout puissant qui nous nourrit : votre père céleste connaît tout ce dont vous avez besoin. »


-« Certes, le croyant résout, dans le domaine de la foi en Dieu, tous ces problèmes, mais la masse des hommes qui ont perdu la foi, s’ils l’ont jamais eue, ou l’ont faiblement, que deviennent-ils ? »


-« Seul l’être humain qui vit en Dieu se trouve dans la situation naturelle de créature raisonnable, existe moralement et spirituellement. »


-« Que pensez-vous de cette formulation ? »


-« Ce qu’a dit le Christ lui-même : laisse les morts enterrer les morts, et le prophète David : ceux qui s’écartent de toi périront. Les problèmes donc, au fond, sont une dépendance sans fin des phénomènes de mort, d’obscurité, d’incroyance, de chaos. Par suite, il faut que la grâce, qui donne la vie à l’âme et la lumière qui vient de Dieu, résolvent l’ensemble des problèmes de l’être humain : sans elles, on peine en vain. Certes, malgré l’opposition de l’homme à se soumettre à Dieu, l’histoire du monde aboutira finalement là où Dieu la dirige. Le monde n’existe que dans la mesure de sa soumission à Dieu ; dans la mesure de sa non-soumission, il est mort. »

Ecrits du Mont-Athos, (traduction M-J Monsaingeon), p.187-188, éd. Axios

mercredi 29 septembre 2010

Capable d’être l’un ou l’autre


Ce que l’homme moderne ne comprend pas, à quoi il est devenu sourd et aveugle, c’est la vision chrétienne fondamentale de la mort selon laquelle la mort biologique ou physique n’est pas toute la mort, n’est même pas son essence ultime. Dans cette vision chrétienne, en effet, la mort est avant tout une réalité spirituelle, que l’on peut connaître alors qu’on est en vie et dont on peut se libérer lorsqu’on est couché au tombeau. La mort, ici, est le fait de se séparer de la vie, ce qui signifie se séparer de Dieu, qui est le seul Donateur de vie, qui Lui-même est la vie. La mort est le contraire non pas de l’immortalité –car tout comme il ne s’est pas créé lui-même, l’homme n’a pas le pouvoir de s’annihiler lui-même, de revenir à ce nihil dont il a été amené à l’existence par Dieu, et dans ce sens il est immortel–, mais de la vraie vie « qui était la lumière des hommes » (Jn 1, 4). Cette vraie vie, l’homme a le pouvoir de la rejeter et ainsi de mourir, de sorte que son immortalité même devient mort éternelle. Et cette vie, il l’a rejetée. C’est là le péché originel, la catastrophe cosmique initiale que nous connaissons non pas sur le plan de l’histoire, non pas rationnellement, mais au moyen de ce sens religieux, de cette mystérieuse certitude intérieure en l’homme qu’aucun péché ne pourra jamais détruire, qui le pousse toujours et partout à rechercher le salut.


 R.P.  Alexandre Schmemann : D’EAU ET D’ESPRIT , p.103 DDB

lundi 20 septembre 2010

assumer tout l'héritage



La doctrine chrétienne n’a pas seulement une origine historique, mais encore et surtout des sources mystiques et charismatiques : l’expérience de la foi et celle des mystères ou sacrements. Ce n’est pas seulement dans l’histoire que le Christ est révélé à l’Eglise, ni seulement dans l’Evangile. Il s’y manifeste sans cesse et immuablement. Il y vit. Plus exactement, l’Eglise vit ou est vivante en lui.


R.P. Florovsky : LA TRADITION, LA PENSEE ORTHODOXE, p.68 l'Age d'Homme.

jeudi 16 septembre 2010

Et quand vint la plénitude des temps


Quand donc furent accomplies les Ecritures suivant lesquelles Jésus devait prendre la forme de l’esclave, quand il se fut fait le serviteur des apôtres et se fut abaissé jusqu’à leur laver et leur essuyer les pieds, quand il les eût persuadés qu’ils devaient apprendre pour eux-mêmes et enseigner aux autres l’humilité, alors Jésus conclut une autre alliance qui devait abolir la pâque ancienne ; il institue la pâque nouvelle pour tous les peuples jusqu’à la vie éternelle.

saint Éphrem de Nisibe: mimré 4, sur la Passion Sancti Ephraem Syri hymni et sermones par Th. J. Lamy

jeudi 2 septembre 2010

recueillement intérieur


D’anciens nobles, des généraux, sont devenus de simples ouvriers, artisans et commerçants, sans mépriser aucun genre de travail et se souvenant qu’il n’en est aucun de déshonorant, du moment qu’il n’implique rien d’immoral… L’école de la vie d’exilé a moralement régénéré et élevé une multitude de personnes… En vérité, beaucoup d’entre eux, hommes et femmes, ont plus de gloire à présent dans leur déshonneur qu’ils n’en possédaient dans leurs années brillantes. La richesse spirituelle qu’ils se sont acquise vaut mieux que la richesse matérielle qu’ils ont abandonnée dans leur patrie et leur âme, tel l’or épuré au feu, s’est purifiée au feu de la souffrance et brûle comme un flambeau qui luit avec éclat. Non sans tristesse, toutefois, nous devons dire que les souffrances sont loin d’avoir eu le même effet sur tous. A l’épreuve, certains se sont révélés n’être ni or ni métal précieux mais paille et chaume qui périt dans la flamme… Se croyant justes et s’imaginant souffrir en victimes innocentes, ces gens ont plus d’orgueil dans le cœur que le Pharisien qui se vantait, mais surpassent souvent le publicain dans leurs péchés…


saint Jean Maximovitch dans La Vénération de la Mère de Dieu dans l’Eglise orthodoxe p.122-123.

mardi 31 août 2010

Crépuscule permanent


La lumière



La profondeur invisible de l’espace et son mystère peuvent être suggérés dans l’art et par l’obscurité et par l’effet d’une lumière éclatante ; celle-ci, par le jeu des ombres et des pénombres où elle se plonge et d’où elle émerge, donne aussi à l’espace une atmosphère particulière. Nous prenons spécialement conscience de cette atmosphère lorsque les rayons lumineux se déploient à travers la poussière, la buée, les fumées de l’encens, à l’intérieur d’une église. Mais de toute façon, même réduite à elle-même, la lumière semble répandre dans l’espace sa propre poussière immatérielle, ses milliers de fines particules qui le rendent presque palpable. Si bien que même là où la lumière arrive ou cesse brusquement, nous savons que cette profondeur invisible ou ces hauteurs inaccessibles ne sont pas vides. Notre horreur instinctive du chaos est ainsi surmontée. Autrement dit, l’espace n’a d’existence esthétique que par la lumière ; c’est elle qui lui donne son atmosphère propre, ses vibrations, son dynamisme, qui en fait la matrice de toute vie, de tout ce qui existe. La surface polie des revêtements et des mosaïques de l’église byzantine capte à merveille ces milliers de reflets lumineux, ces mille scintillement continuels ; elle donne force et mouvement à l’espace, ainsi que la montée progressive de la lumière qui de l’obscurité d’une voûte lointaine passe par les demi-teintes et les pénombres des espaces intermédiaires à l’éclat éblouissant de la coupole, que traversent les rayons du soleil. Chaque église byzantine organise ainsi savamment son éclairage.


P.A. Michelis dans Esthétique de l’art byzantin, p. 126

vendredi 20 août 2010

cf. Marc 3: 35



Ne prie pas pour que tes volontés s'accomplissent : elles ne concordent pas nécessairement avec la volonté de Dieu. Prie plutôt, suivant l'enseignement reçu, en disant : « que votre volonté s'accomplisse en moi » ; en toute chose, demande-lui que sa volonté se fasse ; car Lui, Il veut le bien et l'avantage de ton âme, alors que toi, tu ne cherches pas nécessairement cela.


Evagre le Pontique "Philocalie"

mercredi 11 août 2010

que le vin de l'Eglise


-Père Avvakoum, quelle est ta position à l'égard de la philosophie ?

- La vraie philosophie, mon enfant, répondit-il, on la trouve dans les Evangiles, dans les lettres de l'Apôtre Paul et ailleurs dans l'Ecriture, comme aussi dans les œuvres des Pères et les Vies des Saints. Mais ce qui d'une manière générale est appelé philosophie, en comparaison de ces œuvres-là dont elle est tout-à-fait indigne, est une bien piètre chose. Ecoute ce que dit Paul dans sa Première Epître à Timothée: "Mon enfant Timothée, garde le dépôt, en évitant les discours vains et profanes, et les disputes de la fausse science dont font profession quelques-uns, qui se sont ainsi détournées de la foi" (6, 20-21).

Avvakoum le zélote aux pieds nus p.73

dimanche 8 août 2010

Abba, dis-moi une parole


Un jour abba Arsène fut assailli dans sa cellule par des démons qui le tourmentèrent. Ses serviteurs venant le visiter et se tenant à l'extérieur de la cellule, l'entendirent crier vers Dieu et dire : « O Dieu, ne m'abandonne pas. Je n'ai rien fait de bien en ta présence ; mais dans ta bonté donne-moi de commencer. »

vendredi 30 juillet 2010

cf. Eph. chapitre 3


La vie de l’Eglise est tout entière un incessant service de Dieu, un incessant service divin, et c’est pourquoi chaque jour est un jour de fête pour l’Eglise. Un fait saute aux yeux, c’est chaque jour dans l’Eglise on offre un service à Dieu et on fête un ou plusieurs Saints. Toute la vie dans l’Eglise représente ainsi un interminable service divin, et c’est pourquoi l’on y vit sans cesse avec tous les saints (Eph. 3,18). Les Saints d’aujourd’hui nous confient à ceux de demain, ceux de demain à ceux d’après-demain et ainsi de suite, le cercle de l’année ne cesse jamais de tourner. En célébrant les Fêtes et les Saints, nous expérimentons dans notre vécu, par la prière comme dans la réalité, leur grâce et leurs saintes vertus à la mesure de notre foi. Les Saints ne sont rien d’autre en effet que la personnalisation et l’incarnation de toutes les saintes vertus évangéliques, ces dogmes immortels de notre foi et notre salut.


Saint Justin de Celje dans : Philosophie orthodoxe de la Vérité, Tome 5 p.311-312

samedi 10 juillet 2010

cf. Galates 3: 24


Dans la tradition judéo-biblique domine cependant la conception selon laquelle la connaissance fondamentale pour l’homme se trouve en Dieu et en ses paroles, ou bien en sa Loi, si bien que la connaissance commence en l’homme par la reconnaissance de la Loi de Dieu, non tant cependant dans l’esprit que dans le « cœur » de l’homme. (Cf. par exemple le Ps. 118 en son entier)



Mgr Athanase (Jevtitch) dans "Etudes hésychastes" p.32, éd. L'Age d'Homme.

vendredi 2 juillet 2010

Dieu est un feu, notre âme une lampe.


Dieu est un feu, notre âme une lampe.

La lampe a beau avoir son huile, avec la mèche, tant qu’elle n’a pas reçu le feu, elle reste obscure.

L’âme a beau s’orner en apparence de toutes les vertus, sans avoir reçu le feu, elle reste éteinte, et ses œuvres douteuses.


saint Syméon le Nouveau Théologien  Catéchèse 32

dimanche 27 juin 2010

....aidé de Ta Grâce, je veux commencer à Te servir


La providence plus haute a voulu opérer un mélange de l’intelligible et du sensible, afin que rien dans la création, nous dit l’Apôtre (1 Tm. 4, 4), ne soit rejeté ni privé de la participation aux privilèges divins. Voilà pourquoi se manifeste dans l’homme le mélange de l’intelligible et du sensible opéré par la nature divine, comme l’enseigne le récit de la création du monde : « Dieu, dit-il en effet (Gn 2, 7), ayant pris de la terre, en façonna l’homme, et de son propre souffle introduisit la vie dans son ouvrage ». Ainsi, ce qui était fait de terre s’élèverait par son union avec la Divinité, et une seule et même grâce se répandrait à travers toute la création, la nature inférieure se mêlant à celle qui est au-dessus de ce monde.

saint Grégoire de Nysse "Catéchèse de la foi" ch.2

lundi 14 juin 2010

vers les promesses de Dieu


LE CALICE AMER DU CHRIST, symbole de notre salut. Le calice rempli du sang du Christ représente la Nouvelle Alliance de Dieu et des hommes. « Cette coupe est la nouvelle alliance », dit l’Apôtre (1 Cor 11, 25). Le Seigneur le dit Lui-même : « Buvez-en tous, car ceci est Mon sang, le sang qui garantit l’alliance de Dieu » (Mt 26, 27-28). L’Ancienne Alliance était fondée sur le sang d’animaux privés de raison, la Nouvelle sur le sang du Juste, le sang de Celui qui est la raison même –l’unique est vraie raison de Dieu.


saint Nicolas de Jitcha ( Vélimirovitch)  dans: "LES SYMBOLES ET LES SIGNES" ch.VIII, 12, p.48

vendredi 11 juin 2010

cf. Psaume 1 (LXX)


Si l’Ennemi te suggère toutes sortes de pensées et de sentiments pécheurs, ou s’ils s’élèvent d’eux-mêmes de ta nature déchue, ne t’effraie pas et n’en sois pas surpris comme si c’était quelque chose d’extraordinaire. Dis-toi : « J’ai été conçu dans l’iniquité et je suis né dans le péché. Il est impossible à ma nature déchue, à tel point contaminée par le poison du péché, de ne pas révéler son infection ».

C’est exact : il est impossible à notre nature déchue de ne pas produire son fruit, spécialement quand elle commence à être défrichée et cultivée par les commandements évangéliques.

saint Ignace Briantchaninov dans "Introduction à la tradition ascétique de l'Eglise d'Orient" p.140

mardi 8 juin 2010

cf. Jacques. 5, 16


Les pensées et les sentiments pécheurs surgissent de notre nature déchue ; mais lorsqu’ils commencent à nous harceler continuellement et avec insistance, c’est le signe qu’ils nous sont suggérés par notre Ennemi, l’ange déchu, ou bien encore que ce dernier pousse notre nature déchue à les faire tout particulièrement proliférer. De telles pensées et de tels sentiments doivent être confessés à notre père spirituel aussi souvent et aussi longtemps qu’ils s’élèvent en nous, même si le confesseur se trouve être un homme au cœur simple et sans réputation de sainteté. Ta foi dans le sacrement de la confession te sauvera ; la grâce de Dieu, présente dans le sacrement, te guérira.

saint Ignace Briantchaninov dans "Introduction à la tradition ascétique de l'Eglise d'Orient" p.141

mardi 1 juin 2010

La Jérusalem intérieure


Là où sont réunis humilité, souvenir de Dieu fait de sobriété et d’attention, prière inflexible contre les ennemis, là est le lieu de Dieu, le ciel du cœur ; les troupes du démon redoutent de s’y attarder, car c’est la demeure de Dieu.


sant Philothée le Sinaïte  (Philocalie)

mercredi 26 mai 2010

cf. 1 Cor 15: 45-58


Qu’en est-il donc de la Bonne Nouvelle qui fut proclamée par les saints Pères, qu’en est-il de la présence de l’Esprit saint dans le corps de l’Eglise ?
C’est l’Esprit saint qui traduit l’Evangile du Sauveur dans la vie quotidienne de chaque membre de l’Eglise à la mesure de sa foi ; c’est Lui qui donne vie aux saintes vertus évangéliques au moyen des saints Mystères ; c’est Lui qui réalise une vie divino-humaine dans les âmes des croyants.

saint Justin de Tchélié dans "Philosophie Orthodoxe de la Vérité" tome 5, p.114

dimanche 16 mai 2010

cf. Mt 5:48


Je regarde les icônes à l’église : ta sainte icône, mon Seigneur, celle de ta Mère très pure, celles des saints anges et archanges, et les visages des saints, ornées, brillantes d’or et d’argent, et je pense à la manière dont tu as orné et honoré notre nature, ô Créateur et Providence. Les saints resplendissent de ta lumière, ils ont été sanctifiés par ta grâce, ayant vaincu le péché et effacé les impuretés du corps et de l’esprit ; ils sont glorieux de ta gloire, ils sont incorruptibles par ton incorruptibilité. Gloire à toi, pour avoir ainsi honoré, illuminé et exalté notre nature !


saint Jean de Kronstadt dans "Ma vie en Christ" p.189

jeudi 13 mai 2010

cf. Jean 1: 16


Dans la diversité des dons de l’Esprit, la grâce reste la même ; pourtant la mesure de la grâce acquise peut être différente en présence de mêmes dons. La grâce n’a pas de degrés ; on ne peut donc pas parler de degrés supérieurs et inférieurs de la grâce, comme le fait la théologie d’école. Cela reviendrait à diviser ce que Dieu ne divise point, et à discréditer l’œuvre du Christ qui nous donne « grâce sur grâce ».

Archiprêtre Nicolas Afanassieff dans "L’EGLISE DU SAINT-ESPRIT" p.45

jeudi 6 mai 2010

cf. Marc 10: 13-16


En effet, l’enfant né en nous, Jésus, progresse en sagesse, en âge et en grâce différemment chez ceux qui l’ont accueilli ; il n’est pas le même en tous les hommes, mais, selon la taille de celui en qui il naît, selon la place que peut lui laisser qui le reçoit, il se révèle enfant ou adolescent ou adulte, tout comme la nature de la grappe : celle-ci ne présente pas toujours le même aspect sur la vigne, mais elle se modifie avec le temps ; elle surgit, fleurit, mûrit, parvient à maturité et se fait vin.

saint Grégoire de Nysse "Sur le Cantique des cantiques",  PG 44

dimanche 25 avril 2010

cf. Jean 17: 20-24


Puisque le Fils de Dieu, dans son incomparable amour des hommes, ne s’est pas contenté d’unir son Hypostase divine à notre nature et d’assumer un corps animé et une âme douée d’intelligence, pour "être vu sur la terre et séjourner parmi les hommes", mais par un miracle absolument sans mesure, s’unit même aux hypostases humaines, se mêlant à chaque fidèle dans la Communion à Son Saint Corps, devenant un seul corps avec nous et faisant de nous le temple de toute la Divinité –car dans le Corps même du Christ habite corporellement toute la plénitude de la Divinité (Col. 2, 9) – comment n’illuminerait-Il pas ceux qui communient dignement au rayon divin de Son Corps qui entre en nous, en éclairant leur âme, Lui qui a illuminé les corps même de Ses disciples sur le Mont Thabor ? Alors (au jour de la Transfiguration) ce Corps, source de la lumière de la grâce, n’était pas encore uni à nos corps : il illuminait du dehors ceux qui en approchaient dignement et envoyait l’illumination à l’âme par le moyen des yeux corporels. Mais aujourd’hui, puisqu’il est mêlé à nous et qu’il existe en nous, il illumine l’âme de l’intérieur.



saint Grégoire Palamas "Triades" 1, 3, 38.

mardi 20 avril 2010

cf. Jean 16: 16-22


Un moineau pris par la patte, s’il veut s’envoler, est retenu par son lien. Ainsi l’esprit qui n’a pas encore la liberté intérieure, s’il tente de s’élancer vers la connaissance des réalités célestes, retombe sur terre, entraîné par la force des passions…

Par la pratique des commandements, l’esprit se dépouille des passions ; par la contemplation spirituelle des choses visibles, il quitte les représentations passionnées qu’il a des objets ; par la connaissance des réalités invisibles, il se dégage de la contemplation des choses visibles et de cette connaissance enfin, par celle de la Sainte Trinité. Le soleil une fois levé éclaire le monde, rendant visible, avec lui, tout ce qu’il éclaire. Ainsi le soleil de justice, quand il se lève dans l’esprit purifié, se manifeste lui-même, et fait connaître les raisons de tout ce qui existe et existera pour lui.

saint Maxime le Confesseur "Centuries sur la Charité"

vendredi 16 avril 2010

perfection spirituelle "le libre arbritre"


Le libre arbitre consiste dans la disposition de la volonté raisonnable à se mouvoir vers son objet. Persuadons-la donc de n’avoir de disposition que pour le bien, afin de ruiner, à tout moment, par de bonnes pensées le souvenir du mal.


saint Diadoque de Photicée  "Philocalie"

mardi 6 avril 2010

fils de la Résurrection


Qu’y a-t-il de plus terrible pour l’homme ? La mort ? Oui, la mort. Personne ne peut imaginer sans frémir sa mort et son dernier soupir. Quel chagrin pour les parents quand ils voient mourir leurs enfants bien-aimés, quand ils les voient étendus sans vie sous leur yeux !

Mais, frères, ne craignez pas et ne souffrez pas outre mesure. Par sa mort, Jésus-Christ, notre Sauveur, a vaincu notre mort, et par sa résurrection il a posé les fondements de notre résurrection ; chaque semaine, chaque dimanche, nous célébrons dans le Christ ressuscité notre future résurrection à tous, et anticipons la vie éternelle, vers laquelle notre vie temporelle présente n’est qu’un court, étroit et douloureux chemin. Pour un vrai chrétien, la mort est simplement une sorte de sommeil jusqu’au jour de la résurrection, ou une naissance à une vie nouvelle. Ainsi, en célébrant chaque semaine la résurrection du Christ et notre propre résurrection d’entre les morts, apprenons à mourir continuellement au péché, à ressusciter spirituellement d’entre les œuvres mortes, à nous enrichir de vertus, à ne pas pleurer inconsolablement nos défunts. Apprenons à rencontrer la mort sans crainte, comme une décision de notre Père du ciel qui, en vertu de la résurrection du Christ d’entre les morts, a perdu son horreur.


saint Jean de Kronstadt "MA VIE EN CHRIST" p.122-123 ed. ABBAYE DE BELLEFONTAINE

dimanche 4 avril 2010

Christ est ressuscité !



Christ est ressuscité!

En vérité Il est ressuscité!



Que la lumière du Christ ressuscité vous accompagne dans votre vie

vendredi 2 avril 2010

LA MEDISANCE EST FILLE DE LA HAINE


La médisance est une corde qui étrangle l’âme et la traîne à la mort. Le Maitre de la vertu, saint Jean le Climaque, écrit à ce propos : « Celui qui veut vaincre l’esprit de médisance, qu’il accuse non pas le pécheur mais le démon qui l’a poussé au péché. Nul ne veut vraiment pécher contre Dieu, bien que nous péchions tous délibérément. J’ai vu un homme pécher ouvertement et qui avait fait pénitence en secret. Celui que je considérais immoral et condamné, Dieu l’avait innocenté ; sa pénitence avait fait fléchir Dieu… Une des voies, une des plus courtes qui mène à la rémission des péchés, est celle qui interdit de juger autrui ; la parole du Seigneur est vraie : "Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés" Lc. 6, 37. Comme le feu et l’eau ne peuvent s’accorder, de même la médisance ne peut s’accorder avec la pénitence… J’ai bien examiné l’état de pénitence et je n’y ai pas trouvé la plus petite trace de médisance ou de jugement. »


In revue "La Lumière du Thabor" n. 10 p.112

dimanche 28 mars 2010

MODESTES PENSEES sur LA VRAIE PIETE (16/16)


Alors tu commenceras à vivre vraiment, plein de force angélique, de joie et d’amour. La pluie qui porte la joie de la miséricorde de Dieu t’arrosera. Tu entendras le murmure divin qui t’embrasera et tu marcheras dans un cortège de lumières. Tu seras heureux et tu grandiras comme les arbres plantés près d’un courant d’eau. Ton cœur brûlera d’un amour ardent. Ta volonté sera la volonté du Seigneur, et tu ne sauras pas que tu as perdu ta propre liberté. Car ce que les hommes de ce monde appellent liberté n’est que servitude. Nuit et jour, tu méditeras dans la joie la Loi de Dieu.


Tu seras bienheureux. Tes blessures seront guéries. Tu rajeuniras comme l’aigle, qui le matin étend ses ailes au-dessus des rochers et des gorges sombres où séjourne la génération perverse des adorateurs de l’homme, de ceux qui ont divinisé l’homme et ses passions, qui sont sourds à la voix puissante du ciel qui crie par la bouche d’Osée : « Nul autre que Moi ne peut te sauver… » et aussi : « Il n’y a pas d’autre Sauveur…»


vendredi 26 mars 2010

MODESTES PENSEES sur LA VRAIE PIETE (15/16)


Quand tu sentiras en toi la crainte de Dieu, tout ton être subira un changement indicible. « Mets sur ta route, comme fondement, la crainte de Dieu et, en peu de temps, tu te trouveras devant les portes du Royaume, sans avoir à revenir sur tes pas », c’est-à-dire sans t’attarder, sans te tourmenter en vain sur les faux systèmes de la philosophie.


Tes yeux alors s’ouvriront, un grand bouleversement se produira en toi et tu te demanderas étonné : « Je pensais connaître ces choses, j’en avais entendu parler et suis resté insensible et sans trembler ».

Ainsi donc les saints ont pénétré dans les profondeurs de l’abîme de la vie ; des mystères et des trésors cachés ont été révélés à ces hommes de chair qui sont montés jusqu’au ciel virginal et héroïque, caché aux yeux du malin, par un voile jeté par la Sagesse inexplorable…

mardi 23 mars 2010

MODESTES PENSEES sur LA VRAIE PIETE (14/16)


Notre corps pauvre et chétif peut devenir, par la foi, d’un seul coup, fort et source de vie. Veillons seulement à ne pas le diviniser, parce que «l’esprit de l’homme est enclin au mal dès sa jeunesse ». Hilaire le Grand a dit : « Fais-toi violence en tout, car telle est la voie de Dieu ». Et saint Isaac dit aussi : « Tant que l’homme se trouve enfermé dans son corps, il ne peut être heureux, parce qu’il n’y a pas en ce monde de liberté parfaite ».

dimanche 21 mars 2010

MODESTES PENSEES sur LA VRAIE PIETE (13/16)


L’homme ne pourra se libérer de ce monde, tant qu’il croira découvrir, par la raison, l’abîme de l’univers. Le malheureux, avec ce poison, décompose le monde et le détruit. Instable dans ses opinions, il croit avoir trouvé la lumière alors que l’obscurité s’épaissit autour de lui. Et pourtant, le Soleil qui éclaire le soleil, Celui qui est le même, hier, aujourd’hui et pour l’éternité, est présent devant lui. « Si un homme affirme sa perception et pénètre les secrets de toutes les natures, s’il est riche en inventions et comprend toute science, s’il a atteint le port de la sérénité sans avoir été digne du signe qui donne l’espérance, il est l’être le plus misérable au monde… » dit saint Isaac le Syrien.

samedi 20 mars 2010

MODESTES PENSEES sur LA VRAIE PIETE (12/16)


Nous croyons savoir beaucoup de choses, mais tout cela n’est qu’un rien. Nous avons atteint le rocher du désespoir, ensanglantés et brisés, car « celui qui augmente sa connaissance ajoute une plaie » selon Salomon. Nous avons divinisé notre fureur démoniaque appelée la "logique ", chaîne impitoyable qui nous enserre et que nous portons autour du cou comme un collier d’or. Un philosophe contemporain a écrit : « Les Grecs qui attendaient leur salut de la sagesse fondée sur la connaissance, sont allés à leur perte. Le salut ne vient que de la foi… » « Tout ce qui ne vient pas de la foi est péché », dit l’apôtre Paul.

vendredi 19 mars 2010

MODESTES PENSEES sur LA VRAIE PIETE (11/16)


Pourquoi discutez-vous des mystères de Dieu, pourquoi cherchez-vous à les comprendre par la raison et prononcez-vous de vaines paroles pour justifier votre incrédulité ? « Mes brebis, a dit le Seigneur, entendent ma voix et elles me suivent ». Comme le Fils Prodigue, l’homme a été réduit à manger des carouges. Pour avoir goûté à l’arbre de la connaissance, nous vivons dans un vertige, comme des morts et des désespérés.

mardi 9 mars 2010

MODESTES PENSEES sur LA VRAIE PIETE (10/16)



Où donc ces malheureux pourront-ils trouver la paix ? Dans les âmes habitées par l’égoïsme, la paix peut-elle exister ? Ils croient posséder la paix alors qu’en eux règne le désordre. « Je vous donne Ma paix, je ne vous donne pas celle du monde », a dit le Christ à ses disciples. Les hommes charnels se flattent d’être riches alors qu’ils sont bien pauvres en vérité. Ils mordent la peau du fruit et croient que c’est la chair. Pour n’avoir pas goûté aux biens inestimables qui nous sont préparés, leur vie s’écoule dans la vanité. L’incrédulité avec la malice sa fille, et la dureté du cœur, comme de noirs corbeaux dévorent leurs cœurs.

vendredi 5 mars 2010

MODESTES PENSEES sur LA VRAIE PIETE (9/16)

Tout cela n’est qu’une ombre, pour celui qui n’a pas goûté à la douceur de la foi et qui en tire orgueil. Semences diaboliques sous l’apparence de la Vérité. « Malheur à ceux qui passent à leurs propres yeux pour sages et intelligents ». Le Christ a dit une fois à Pierre : « Simon, Simon, voici que Satan a demandé à vous cribler tous… »



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