dimanche 21 juin 2009

Le Credo


Le critère de la vérité permettant de distinguer, dans l’Eglise, la vérité de l’hérésie a été énoncé au Vème siècle par saint Vincent de Lérins : « Dans l’Eglise catholique elle-même, il faut veiller à s’en tenir à ce qui a été cru partout, toujours et par tous » (Commonitorium, 2). Et le Synodicon de l’orthodoxie, résumant l’œuvre du saint septième Concile œcuménique, a énoncé une fois pour toutes la norme de la foi orthodoxe, quand il a dit : « Comme les Prophètes ont vu, comme les Apôtres ont prêché, comme les Pères ont dogmatisé, comme l’Eglise a reçu, nous aussi, nous croyons, nous prêchons, nous enseignons ».Le Credo de Nicée-Constantinople résume le contenu de la foi chrétienne :

Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant,

Créateur du ciel et de la terre

et de toutes les choses visibles et invisibles.

Et en un seul Seigneur, Jésus Christ, Fils unique de Dieu,

né du Père avant tous les siècles,

Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu,

engendré, non créé, consubstantiel au Père,

par qui tout a été fait.

Qui, pour nous hommes, et pour notre salut,

est desendu des cieux,

s'est incarné du Saint Esprit et de Marie la Vierge,

et s'est fait homme.

Il a été crucifié pour nous, sous Ponce Pilate,

a souffert et a été enseveli

et Il est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures.

Et il est monté au ciel et siège à la droite du Père,

d'où Il reviendra en gloire uger les vivants et les morts

et Son régne n'aura point de fin.

Et en l'Esprit Saint, Seigneur qui donne la vie,

qui procède du Père,

qui est adoré et glorifié avec le Père et le Fils,

qui a parlé par les prophètes.

En l'Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique.

Je confesse un seul baptême en rémission des péchés.

J'attends la résurrection des morts

et la vie du siècle à venir. Amen.


Ce Credo a été composé par les Pères réunis en Concile à Nicée (325) puis à Constantinople (381), et accepté par la conscience de l’Eglise. Les Conciles œcuméniques suivants –Ephèse (431), Chalcédoine (451), Constantinople (553), Constantinople (680)- l’ont confirmé et ont interdit de faire la moindre modification matérielle à son texte, pour éviter toute tentative hérétique. Le Septième Concile Œcuménique, réuni à Nicée en 787, a déclaré : «A tous les hérétiques, anathème» et «Si quelqu’un rejette une tradition, quelle qu’elle soit, de l’Eglise, écrite ou non-écrite, qu’il soit anathème», car les Apôtres ont enseigné par leurs écrits, leurs paroles et leurs actes (2 Thess. 2, 15). Enfin le saint Concile de 879, à Constantinople, qui a réuni, en personne ou par leur légats, les cinq Patriarcats de l’Eglise –Rome, Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem- a condamné solennellement, sous peine de déposition et d’anathème, ceux qui oseraient faire la moindre addition, suppression ou modification au Credo, dans lequel il a « fondé et érigé la base du salut ».L’auteur d’une innovation qui contredit, si peu que ce soit, la foi reçue, accuse, par là-même, cette foi des Apôtres d’être imparfaite ou insuffisante. Or, le jour de la Pentecôte, les Apôtres ont été conduits « dans toute la vérité ». Ils n’ont pas reçu un catalogue de dogmes, mais la grâce de la glorification, de la déification. La dogmatique orthodoxe n’a d’autre but que de protéger cette expérience, de la garder possible.


Mgr Photios (Lyon) Archimandrite Philarète dans : "LE NOUVEAU CATECHISME CONTRE LA FOI DES PERESUNE REPONSE ORTHODOXE" p.9-10

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