Peintre d’icônes portatives et peintre d’églises, Photios Kontoglou a renoué avec la vraie tradition iconographique, dite byzantine. Il en a non seulement repris les méthodes, mais retrouvé l’esprit.
Kontoglou a été non seulement un grand peintre et un grand critique d’art, mais aussi un initiateur, un mystagogue. Car il s’est rapproché, plus qu’aucun autre, de cet art total, de cette unité de l’art, dont rêvent tous les grands modernes, en comprenant que c’était dans l’Eglise seulement qu’un tel art existait.
Les deux idées principales qui traversent l’œuvre de Kontoglou sont, premièrement, qu’il existe une différence d’essence entre ce que nous appelons « l’art sacré » et « l’art profane » et qu’il est peu légitime de les voir comme deux espèces à l’intérieur d’un genre qui serait celui de « l’Art », parce qu’ils ne s’accordent pas. La deuxième idée est que l’art chrétien, l’art liturgique, est un dans toutes ses manifestations : architecture, musique, iconographie, littérature. Il est un, parce que son but est un et qu’il se fonde sur la Pierre angulaire, le Christ.
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