A la philosophie selon le Christ s’oppose l’autre
philosophie, la philosophie selon l’homme, cet "humanisme" que
l'Occident a cultivé avec imprudence, sans voir que, séparé du Dieu-Homme, il
conduisit nécessairement au relativisme et au nihilisme. Toute l'œuvre du Père
Justin Popovic apparaît ainsi comme une critique de "l'humanisme"
qu'il replace dans sa perspective spirituelle:
"L'humanisme est justement le mal
fondamental, primordial de l'homme. Au nom de l'humanité autonome, l'homme a
rejeté Dieu dans une transcendance surhumaine, et il est resté tout seul pour
lui-même et en lui-même".
[…]
Malgré son apparente dureté, la grande rigueur de cette
critique de l'humanisme ouvrira certainement un horizon, révélera une dimension
nouvelle à ceux qui liront ce livre, et peut-être trouveront-ils le doux chemin
du Dieu-Homme, grâce au Père Justin Popovic, qui écrivait en 1937:
"L'Homme qui
recherche sincèrement le sens et la lumière de la vie trouve toujours un joie
inexprimable, l'enthousiasme, des
mobiles spirituels et des horizons largement ouverts dans la sainte et mystique
Eglise Orthodoxe".
Sur saint Justin de Tchélié, avant-propos dans : Père
Justin Popovitch, L’homme et le Dieu-Homme, collection La Lumière du Thabor,
éd. L’Age d’Homme, 1989, p.25-26 et 28.