Cette condescendance économique de Dieu, inaccessible dans sa nature, correspond chez saint Jean Chrysostome aux opérations ou énergies manifestatrices descendant jusqu’à nous – que nous avons rencontrées chez saint Basile et saint Grégoire de Nysse. Moraliste plus que théologien, Chrysostome prête à ces manifestations de Dieu, à cette sortie en dehors de son essence, une nuance psychologique : c’est une volonté clémente qui condescend à la condition inférieure des êtres créés. Il semble que, pour saint Jean Chrysostome, cette descente miséricordieuse se réduit finalement à l’incarnation du Fils. Etant l’image parfaite du Dieu invisible, le Fils est lui-même invisible : autrement, il ne serait pas l’image du Père. En se manifestant dans la chair, il est devenu visible aussi aux anges
Vladimir Lossky, Vision de Dieu, éd. Delachaux & Niestlé, p.78
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