Dans la pensée du père Staniloaë, la pénitence est la seconde grâce qui naît dans le cœur de l’homme par la foi et la crainte. C’est le "renouvellement du Baptême", comme le dit bien le père Staniloaë, en commentant "L’Echelle" de saint Jean Climaque. C’est tout à fait vrai, parce que, tout comme l’illumination est une actualisation des pouvoirs conférés par le sacrement de la Chrismation et l’union à Dieu un effet de la Sainte Eucharistie, de même la purification est réalisée par les pouvoirs qui émanent des sacrements du Baptême et de la Pénitence. "La grâce du Baptême est le germe de l’homme nouveau", dit le père Staniloaë dans sa Dogmatique. La grâce du Baptême abolit l’homme ancien et renforce le caractère personnel de l’être humain. La grâce du Baptême est un don qui doit être conservé et développé par l’effort de chacun de nous. Mais ce don est en même temps un devoir. Etant aussi un devoir, il advient parfois que les forces attaquent de nouveau l’homme purifié par le Baptême. Il devient alors nécessaire que Dieu répande de nouveau Sa grâce afin que l’homme nouveau reprenne encore plus vigoureusement son action de purification. Autrement dit, lorsque les passions dressent une trop forte opposition devant les forces acquises au Baptême, entravant leur progrès, c’est alors la pénitence qui vient les réduire pour permettre à la grâce du Baptême de poursuivre son action. C’est elle qui purifie l’âme humaine, afin que l’homme nouveau, né du Baptême, puisse progresser.
Donc, tandis que la grâce du Baptême rétablit les tendances naturelles vers le bien, la grâce de la Pénitence affermit la tendance de notre nature à regretter le mal commis. En tout cas, les forces qui nous viennent par la Pénitence entraînent un renouvellement des énergies baptismales.
Evêque Joachim Giosanu La déification de l’homme d’après la pensée du père Dumitru Staniloaë, éd.Trinitas, p.73
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