KAINOTOMIA
dimanche 16 avril 2017
vendredi 24 juin 2016
Participant à l’Esprit saint
Ainsi
l’homme se gouverne librement, puisque les rênes de son propre destin lui ont
été confiées de manière qu’il puisse se diriger vers ce qu’il veut, soit vers
le bien, soit à l’opposé, comme cela a été le cas. Il possède aussi à titre de
dons infus le désir et l’avidité naturels de tout bien, quel qu’il soit, et
c’est volontairement qu’il s’applique à être bon est juste. Puisqu’il en est
bien ainsi, nous affirmons que l’homme a été créé à l’image et selon la
ressemblance en tant qu’il est le vivant naturellement bon et juste.
Mais il ne
suffisait pas que l’homme soit doué de raison et apte à pratiquer le bien et la
justice ; il fallait aussi, en vérité, qu’il participe à l’Esprit saint et
qu’il possède en lui-même les caractéristiques plus limpides de la nature
divine. Aussi Dieu lui insuffla-t-il une haleine de vie, c’est-à-dire l’Esprit,
que le Fils procure à la nature raisonnable (logikos) pour la transformer en la forme suprême, la forme divine.
saint
Cyrille d’Alexandrie PG 76 éd, Pusey
dimanche 1 mai 2016
vendredi 15 mai 2015
Le Peuple de Dieu
L’avènement du Christ accomplit toute l’attente de l’Ancien
Testament et en réalise toutes les figures. Le royaume messianique est
inauguré. Mais, en même temps, cet accomplissement bouleverse toutes les
perspectives du judaïsme : Israël attendait le royaume définitif de Dieu,
mais il se le représentait généralement sous l’aspect d’un royaume
inséparablement spirituel et temporel, qui exercerait une domination de
caractère politique sur ses propres sujets et sur les nations.
Or le royaume que le Christ vient établir, son Eglise, « n’est
pas de ce monde » (Jn, 18, 36). L’Eglise
est bien le « véritable Israël » dont le peuple de l’Ancien Testament
n’était que l’annonce et la figure ; toutes les promesses s’accomplissent
en sa faveur, mais sur un plan spirituel.
Archimandrite Placide Deseille, Tous, vous êtes un dans
le Christ, 1995, p.5
dimanche 12 avril 2015
jeudi 18 décembre 2014
L'humanisme sépare l'amour d'avec la vérité
A la philosophie selon le Christ s’oppose l’autre
philosophie, la philosophie selon l’homme, cet "humanisme" que
l'Occident a cultivé avec imprudence, sans voir que, séparé du Dieu-Homme, il
conduisit nécessairement au relativisme et au nihilisme. Toute l'œuvre du Père
Justin Popovic apparaît ainsi comme une critique de "l'humanisme"
qu'il replace dans sa perspective spirituelle:
"L'humanisme est justement le mal
fondamental, primordial de l'homme. Au nom de l'humanité autonome, l'homme a
rejeté Dieu dans une transcendance surhumaine, et il est resté tout seul pour
lui-même et en lui-même".
[…]
Malgré son apparente dureté, la grande rigueur de cette
critique de l'humanisme ouvrira certainement un horizon, révélera une dimension
nouvelle à ceux qui liront ce livre, et peut-être trouveront-ils le doux chemin
du Dieu-Homme, grâce au Père Justin Popovic, qui écrivait en 1937:
"L'Homme qui
recherche sincèrement le sens et la lumière de la vie trouve toujours un joie
inexprimable, l'enthousiasme, des
mobiles spirituels et des horizons largement ouverts dans la sainte et mystique
Eglise Orthodoxe".
Sur saint Justin de Tchélié, avant-propos dans : Père
Justin Popovitch, L’homme et le Dieu-Homme, collection La Lumière du Thabor,
éd. L’Age d’Homme, 1989, p.25-26 et 28.
vendredi 20 juin 2014
Mystère trinitaire
L’Ancien Testament a clairement manifesté le Père,
obscurément le Fils. Le Nouveau Testament a révélé le Fils et institué la
divinité de l’Esprit. Aujourd’hui l’Esprit vit parmi nous et se fait plus
clairement connaître. Car il eût été dangereux, alors que la divinité du Père n’était
point reconnue, de prêcher ouvertement le Fils, et tant que la divinité du Fils
n’était pas admise, d’imposer, comme en surcharge, le Saint-Esprit.
Il convenait plutôt que, par des additions partielles,
et, comme dit David, par des ascensions de gloire en gloire, la splendeur de la
Trinité rayonnât progressivement.
saint Grégoire de Nazianze, 5ème Discours théologique, 31, PG 36
dimanche 20 avril 2014
dimanche 17 novembre 2013
Plastique de la grâce
« Il est impossible de bâtir une église… sans jeûne, sans repentir et sans la descente de l’Esprit Saint. Même là, l’église n’est pas bâtie, mais descendue du ciel sur terre, de la même façon que le pain et le vin de la liturgie ne sont plus pain et vin, mais le corps et le sang du Christ… Aussi, l’église doit avoir la caractéristique d’une parfaite harmonie du royaume des cieux, car c’est seulement dans un tel espace qu’il convient de placer des icônes et des fresques. C’est un espace que nous préparons pour la descente de l’Esprit Saint et la venue du Christ. Nous les accueillons comme Abraham a accueilli la sainte Trinité à sa table ».
P. Ristić
http://www.orthodoxie.com/actualites/reflexions-sur-larchitecture-de-la-nouvelle-cathedrale-de-podgorica-par-andrew-gould/#sthash.fGczMGYu.dpuf
mercredi 24 juillet 2013
La théose
La théose, c’est l’âme humaine qui, devenue
pneumatophore, retrouve son essence par sa christification. Saint Athanase
écrit : « Le Christ est devenu sarkophoros afin que nous puissions
devenir pneumatophores ». Ici la déification affirme et postule la vraie
humanité de l’homme, de même que la chair humaine a été glorifiée en Christ. La
vraie humanité (le verus homo) prend conscience d’elle-même seulement en unité
énergétique avec la grâce divine du Christ comme verus deus. La
pneumatologie est de nouveau le commentaire de l’œuvre unificatrice du
Saint-Esprit entre les énergies divine et l’homme. Le Christ, qui nous a sauvés
et rachetés par son sang une fois pour toutes, parle maintenant (et cette
parole maintenant est au centre de l’anthropologie chrétienne) ;
il le fait par le Saint-Esprit, le paraclet, qui nous régénère en vertu de ce
salut. Saint Grégoire de Naziance écrit que « Jésus représente l’archétype
de ce que nous sommes et pouvons devenir » (PG 37, 288). L’anthropologie
pneumatologique, la théose de l’homme, signifie l’étude de l’homme en route sur
le chemin où il parviendra à être ce qu’il est dans son essence profonde, telle
que cette essence est révélée en Christ et peut être réalisé par l’homme lorsqu’il
est porté par le Saint-Esprit vers son but suprême : être en Christ.
N. A. Nissiotis dans Le Saint-Esprit, pneumatologie
orthodoxe, éd. Labor et Fides, Genève, 1963, p. 103.
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